Les «stationnements-campings» à l’agenda à La Malbaie

Par Karine Dufour-Cauchon 9:08 AM - 9 novembre 2021
Temps de lecture :

Nouveauté depuis quelques années : il fallait acheter une vignette pour passer la nuit dans le stationnement du Café de la Gare de Pointe-au-Pic.

Le camping improvisé dans les stationnements a été très populaire cet été à La Malbaie. Au Café de la Gare, le co-gestionnaire Gilles Tremblay espère que cette clientèle aura plus de choix que son stationnement l’été prochain.

L’équipe du Café de la Gare vient de terminer un premier été concluant. À côté du restaurant, les motorisés et les campeurs ont régulièrement passé la nuit dans le stationnement cet été. M. Tremblay rapporte qu’il était réticent à l’idée de permettre un stationnement de nuit.

«La Ville nous a demandé d’être un peu tolérant. Nous avons décidé de mettre en place un prix. On ne voulait surtout pas se mettre en compétition avec les terrains de campings. On l’a fait car la ville de La Malbaie n’offre pas d’endroits où ces gens-là pourraient aller passer la nuit. Quand nous n’avions pas de pancartes, on ramassait des vidanges souvent. Avec une vignette, ça nous a permis d’être en contact avec ces gens-là et de civiliser les lieux», indique M. Tremblay.

«Ce sont des visiteurs qui, la plupart du temps, n’iraient pas sur un terrain de camping de toute façon. Ce sont des gens qui se parlent, ils sont sur les réseaux sociaux. Quand nous avons mis notre stationnement à la disposition de ces gens, ça n’a pas été trop long que le mot s’est passé», décrit M. Tremblay.

Avant l’ouverture du Café de la Gare, la Ville de La Malbaie louait le stationnement pour le rendre public. Le maire de La Malbaie entend se pencher sur la question avec le prochain conseil. Avant de s’engager, il veut faire un portrait de la situation.

«On avait doté la Sûreté du Québec de règlements. Elle pouvait donc intervenir en cas de débordements. Notre position, c’est que l’on était assez ouvert. On laissait les gens aller au Pélican, au Casgrain, au terrain de balle-molle à La Malbaie. Ça s’est assez bien passé. Nous n’avons pas eu de signaux de débordements, nos équipes qui faisaient le tour des parcs nous le rapporte aussi», soutient l’élu.

Pour sa part, le directeur général de Tourisme Charlevoix s’est montré prudent sur la question.

« Il y a eu un fort engouement pour ce genre de séjours durant les deux derniers étés et les places disponibles dans les campings traditionnels ne suffisaient pas à la demande. Mais il sera intéressant de voir si ce sera encore le cas à la sortie de cette pandémie. Nous allons toujours encourager les visiteurs à utiliser nos campings en premier. Toutefois, si les débordements deviennent récurrents, il ne faut pas fermer la porte à une réflexion pour élargir l’offre, idéalement à travers des collaborations entre le public et le privé, impliquant les campings » commente Mitchell Dion.

La Malbaie invite au passage tout ceux qui ont constaté des débordements en lien avec ce genre d’activités à se manifester.

Partager cet article