Trouver son équilibre devant les dépendances

Par Lisianne Tremblay 8:30 AM - 6 novembre 2021
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Lucie d’Entremont, directrice de Vision d’espoir de sobriété.

La semaine de prévention des dépendances se tiendra du 14 au 20 novembre sous le thème « Trouve ton équilibre! ». Différentes activités sont prévues afin que les gens puissent réfléchir à leur consommation.

Il y aura des témoignages et des présentations au Centre éducatif Saint-Aubin grâce à l’intervenante Cynthia Desbiens, qui anime des ateliers pour les jeunes chaque semaine. Vision d’espoir de sobriété espère rejoindre également les jeunes adultes pour ces activités.


« Les gens entendront parler de nous beaucoup plus que l’an passé puisque nous avions davantage parlé du sujet dans les médias en raison de la pandémie. On veut que les gens se questionnent sur leur consommation d’alcool. La pandémie a causé plusieurs déséquilibres. Certains peuvent avoir trop profité des 5 à 7 virtuels par exemple. Pensez à ce qu’on faisait avant qu’il y ait la pandémie. Certains peuvent avoir besoin de sortir plus souvent pour voir du monde. Il faut aussi penser à la dépendance aux écrans et parfois se reconnecter avec la beauté extérieure », commente la directrice de Vision d’Espoir de Sobriété, Lucie d’Entremont.


Ressources Genesis organise pour sa part une soirée d’information sur la cyberdépendance le 18 novembre.


« Nous avons une nouvelle intervenante en cyberdépendance. Nous avons collecté des données afin de répondre aux besoins des gens. Nous avons des demandes des proches. Souvent on associe la cyberdépendance aux jeunes alors que cela concerne toutes les tranches d’âge », explique l’intervenante Lorie Dumont-Fontaine.


D’autre part, il importe que tous les gens qui en ressentent le besoin aient accès à de l’aide, qui peut être confidentielle. En étant une région où les gens se connaissent, les deux organismes ont vu des gens qui ne voulaient pas venir les voir parce que certaines personnes pouvaient les reconnaître.

Hausse des demandes d’aide

La pandémie a eu plusieurs effets pervers et s’est traduite parfois par une hausse de la consommation de drogues et d’alcool pour certaines personnes.


Pour la première année de pandémie, il y a eu une baisse de clientèle chez Vision d’espoir.


« Nous avons fermé durant les trois premiers mois comme demandé par la Santé publique. Lorsque nous avons réouvert le milieu de vie. Cela a fonctionné vu qu’il y avait beaucoup de monde qui s’ennuyait. Nous avons même dû refuser des gens puisque nous sommes limités quand au nombre de personnes », soutient la directrice Lucie d’Entremont.


La demande d’aide a pourtant diminué.


«On se doutait que ce serait une bombe à retardement. Nous avons de nouvelles demandes chaque semaine, ce qui est inquiétant. On constate que certaines personnes avaient arrêté de consommer depuis plusieurs années. Le confinement a fait en sorte que c’était trop tentant. L’anxiété a aussi augmenté », souligne Mme D’Entremont

.
L’intervenante de Ressources Genesis a également constaté une augmentation dans les demandes de suivi, qui sont passées de 30 à 70 en un an.


L’approche a changé, les intervenants parlent maintenant de la réduction des méfaits.

Si la personne décide de consommer, elle le fait de façon sécuritaire le plus possible. L’organisme a notamment une trousse de naloxone et des bandelettes-tests pour détecter le fentanyl.

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