Sauvetage nautique : il faut mieux communiquer selon le commandant Désy

Par Karine Dufour-Cauchon 5:00 AM - 25 octobre 2021
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Le commandant François Désy

Les gardiens de la sécurité fluviale veulent intervenir plus vite auprès des personnes en détresse au large du Saint-Laurent. François Désy, commandant de l’unité 26 de la Garde-Côtière auxiliaire canadienne revient sur un été record en terme de sauvetages nautiques et veut en tirer des leçons.

L’organisation de garde-côtière a complété 8 missions de sauvetages sur le Saint-Laurent entre Saint-Siméon et Les Éboulements. Les bancs de sables ont été particulièrement populaires à La Malbaie.

M. Désy rapporte que contrairement à ce qu’il s’attendait, les planchistes en paddleboard n’ont pas mobilisé ses équipes. Leurs embarcations basées à Cap-à-l’Aigle et leurs bénévoles ont surtout dû intervenir auprès de «randonneurs des berges», un phénomène très populaire lors de la saison estivale 2021.

«Ce qui est nouveau cette année, ce sont les randonneurs qui s’aventurent à marée basse à La Malbaie. Ça, c’est vraiment une nouveauté. On craignait d’avoir à intervenir auprès des amateurs de planches à pagaies, mais nous n’avons pas eu d’intervention à faire à ce niveau-là. Nous avons sérieusement découragé quelques touristes qui voulaient se lancer alors que les conditions n’étaient pas du tout idéales», raconte le commandant.

Dès mars 2021, les pompiers, les policiers, les ambulanciers et les bénévoles de la garde côtière auxiliaire vont s’asseoir à une même table pour améliorer leurs communications. L’actuelle chaîne de communications est fonctionnelle, mais gagnerait à être optimisée.

«Ce que l’on veut, c’est une concertation entre tous les organismes d’intervention pour que l’on puisse avoir dès l’an prochain une intervention plus rapide et plus efficace. Je pense que 2022 va être une année de réflexion. On va demander aux municipalités de marteler le message de faire attention aux marrées montantes», complète-t-il.

Au moment de publier, M. Désy n’était pas en mesure de chiffrer le délais moyen de réponse à une intervention nautique pour la saison estivale 2021. Un citoyen qui constaterait une personne en détresse doit encore composer le 911.

La tendance des interventions semblent aller à la hausse. Huit missions sont enregistrées cette année, une seule en 2020 et trois en 2019. Rappelons que cet été, la Ville de La Malbaie a intensifié son affichage suite à une concertation entre le SSILM et l’unité auxiliaire de la Garde-Côtière Canadienne.

L’unité 26 est une extension de la garde côtière canadienne, composée de 14 membres bénévoles.  Ces «scouts des mers» interviennent en parallèle de la Garde Côtière Canadienne basée à Tadoussac. Deux embarcations de propriétaires privés, dont celle de François Désy, sont mis à la disposition de l’unité pour des sauvetages en mer.

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