Soutien pour les proches aidants de Charlevoix

Par Emelie Bernier 10:52 AM - 22 septembre 2021
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Renée-Claude Laroche.

La pandémie a mis en lumière l’importance fondamentale des proches aidants dans la prestation de soins envers les aînés. Sans eux, les ravages de la pandémie auraient été plus graves encore. Mais qui prend soin des proches aidants ?

Depuis quelques mois, Charlevoix dispose d’une ressource dédiée à la proche aidance, un néologisme qui a fait son apparition dans le jargon des services sociaux depuis quelques années.

Renée-Claude Laroche est intervenante pour les proches aidants d’aînés de Charlevoix. Ce poste est une initiative du Centre d’action bénévole de Charlevoix.

Dans le cadre de ses fonctions, Mme Laroche offre essentiellement des services individuels. «Les proches aidants peuvent venir me rencontrer dans un de mes bureaux que ce soit à La Malbaie, à Baie-Saint-Paul ou à L’Isle-aux-Coudres, mais je travaille surtout à domicile pour favoriser les proches aidants qui ne peuvent pas se déplacer parce que la problématique de leur aidé ne le permet pas. Si un aidé présente des troubles cognitifs sévères et qu’il ne peut pas rester seul, par exemple», explique-t-elle.

L’approche individuelle a pour but d’écouter, soutenir et accompagner les proches aidants. «J’accompagne la personne proche aidante de façon continue ou ponctuelle, pour répondre à ses besoins, dès le diagnostic de l’aidé s’il le faut. Mon travail peut inclure de faire de l’accompagnement au placement de l’aidé dans un centre de soins, par exemple, en collaboration avec les ressources en place.»

Elle est disponible aussi quand le « contrat moral » entre le proche aidant et son aidé est modifié ou prend fin.
« Je vais aussi faire ce qu’on appelle la post aidance. Ça fait un très gros vide quand la personne aidée quitte pour un milieu de soins ou décède. Je suis là pour aider à boucler la boucle », précise l’intervenante.

Le soutien émotif est une grosse partie de son travail.

«Ce que je dis aux aidants, c’est qu’ils n’ont pas le contrôle sur la maladie, sur le vieillissement, mais qu’ils ont un contrôle sur comment ils vont vivre ces choses avec leur aidé, sur leurs perceptions de la situation. Je les accompagne pour trouver des stratégies d’adaptation, gérer leur stress et la culpabilité, car c’est un motif récurrent chez les proches aidants. »

Afin de permettre aux proches aidants d’échanger sur leur situation et de sortir de leur isolement, Mme Laroche anime également des rencontres de groupe.

« C’est sous forme de cercles de paroles. Les proches aidants vont partir de leur réalité, de leurs préoccupations, de leurs expériences. Les rencontres permettent de ventiler, d’échanger des trucs. Ceux qui participent trouvent que ça apporte beaucoup, notamment parce que, pour certains, c’est presque la seule sortie du mois autre que pour les tâches liées au quotidien », explique Mme Laroche. Les groupes sont ouverts et se tiennent en présence. On invite toutefois les gens à aviser de leur présence.

Une série d’ateliers pour s’oxygéner, spécifiquement adaptée aux proches aidants, sera aussi offerte cet automne.

Pour s’informer, on contacte Renée-Claude Laroche au 418 633-4722

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