Le gouvernement du Québec est monté à bord du Train de Charlevoix en lui garantissant un fonds d’urgence de 390 000$ sur deux ans pour lui permettre de lancer sa saison. Cette main tendue vient avec des conditions importantes : une étude prouvant la pérennité est exigée.
Il s’en est fallu de peu pour que les convois de Réseau Charlevoix ne quittent pas l’atelier ferroviaire en juin. Les perspectives estivales n’étaient guère réjouissantes au printemps. À ce moment, la clientèle internationale et les groupes étaient exclus des prévisions. En gros, la diminution projetée frisait les 50%.
Cela n’était que la pointe de l’iceberg. Le Charlevoisien a appris que les assurances du Train de Charlevoix et de Chemin de fer Charlevoix ont connu une hausse vertigineuse. Selon nos informations, elles sont passées de 125 000 $ à 750 000$ entre 2020 et 2021.
La directrice générale de Réseau Charlevoix, Nancy Belley, ne confirme pas ces chiffres, mais reconnait que « le Train de Charlevoix a dû trouver des alternatives pour couvrir des coûts reliés aux frais causés par la COVID-19. »
Le gouvernement du Québec a été sollicité pour éviter que les affaires ne déraillent. La députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Émilie Foster, s’est impliquée dans le dossier qui s’est réglé au Secrétariat de la Capitale-Nationale par l’entremise d’un fonds d’urgence d’un maximum de 390 000$ sur deux ans. « C’est un produit d’appel unique. C’était impensable de vivre une saison estivale sans le Train qui génère d’importantes retombées économiques », explique la députée.
Ce fonds n’est pas une subvention, explique-t-on au bureau de la députée Foster. Aucune somme n’a été versée. L’argent est disponible sur deux ans selon des calculs précis même s’il s’agit d’une aide particulière et spécifique. Ce sont les états financiers qui serviront à établir l’aide qui pourrait être consentie. Si Réseau Charlevoix a une marge de manœuvre, Québec ne décaissera pas, doit-on comprendre.
L’aide n’est pas gratuite. Une étude a été demandée à Réseau Charlevoix démontrant que son train continuera d’opérer dans le temps. En d’autres termes, Québec demande à l’organisation présidée par Bruno Labbé de faire certains devoirs.
Le Train de Charlevoix a quasiment emprunté les rails d’une montagne russe cette année. Si en mai, il était au bas d’une pente quasi insurmontable, en septembre, il a atteint un sommet inégalé. 80 000 embarquements ont été vendus jusqu’ici en 2021, soit 15 000 de plus que durant sa meilleure saison.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.