Baie-Saint-Paul souhaite réduire sa consommation d’eau potable

Le géographe Steve Déry a présenté les résultats d’une étude qui permet de mesurer la consommation approximative d’eau par les visiteurs. Les conclusions permettent de constater que la consommation est de 20 à 25 % plus importante surtout durant la période estivale.

La Ville de Baie-Saint-Paul s’est dotée d’un plan directeur de l’eau qui a mobilisé les élus, les fonctionnaires et la population autour d’un projet commun de développement durable. La réduction de la consommation moyenne d’eau faisait partie des objectifs afin de se rapprocher de la moyenne québécoise fixée entre 350 à 450 litres/personne/jour alors que la consommation était de 530 l/ en 2015.

C’est pour cette raison que la Ville a mandaté une étude. Elle avait aussi pour but de mieux comprendre l’articulation entre la fréquentation touristique à Baie-Saint-Paul et l’évolution de la consommation d’eau potable. Avec l’achalandage touristique estival qui peut ajouter plus de 50% à la population de Baie-Saint-Paul, il semble que le tourisme ait contribué à cette augmentation, selon les données présentées lors de la conférence de M. Déry.

Des compteurs d’eau ont été mis en place en 2018-2019 pour distinguer la consommation résidentielle versus celle des résidences touristiques. En saison estivale, on évalue la consommation des touristes de 25 à 52 000 m3, ce qui correspond à environ 20 à 25 % de la consommation totale.

«On constate que les touristes internationaux dépensent plus, mais ils consomment aussi davantage surtout lorsque l’on parle du tourisme haut de gamme. On doit demeurer vigilants et avoir une attitude prudente face à notre consommation d’eau », résume M. Déry.

La transition c’est maintenant !

L’éco sociologue Laure Waridel a présenté une conférence sous le thème « La transition c’est maintenant!» Elle a proposé diverses actions que l’on peut poser dès maintenant pour agir contre les changements climatiques.

« On a envie de protéger ce que l’on aime. Nos choix de consommation ont un impact important, mais ce n’est pas suffisant il faut changer les politiques publiques. Pour que cela se fass,e il doit y avoir des pressions citoyennes. Il faut agir sur les deux volets. On a besoin de cœur et de rigueur comme disait Martin Luther King », souligne Mme Waridel.

Parmi les actions proposées, elle a indiqué que les municipalités peuvent travailler pour verdir davantage les aires de stationnement et favoriser le transport en commun et actif.

« Il faut créer davantage de lien entre les citoyens et créer des liens plus forts avec la nature » ajoute-t-elle.

Ces deux conférences ont été présentées lors du colloque sous le thème «Comprendre et agir contre les changements climatiques » qui se poursuit cet après-midi et ce soir à Maison Mère Baie-Saint-Paul.