Tête-à-tête avec vos candidats: Caroline Desbiens du Bloc Québécois

Par Karine Dufour-Cauchon 7:30 AM - 11 septembre 2021
Temps de lecture :

Qui sont les candidats qui se présentent pour devenir le prochain député de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île-d’Orléans-Charlevoix ? Le Charlevoisien vous propose un tête-à-tête avec les principaux aspirants députés du comté. Voici huit questions en rafale avec Caroline Desbiens.

Nom : Caroline Desbiens
Parti : Bloc Québécois
Âge : 58 ans
Originaire de L’Isle-aux-Coudres
Profession : Musicienne et aubergiste

Votre premier contact avec le politique ?

Alors qu’elle était toute petite, l’actuelle députée Caroline Desbiens se souvient d’avoir reçu « la visite du père Noël ». L’Histoire le connaît plutôt sous le nom de René Lévesque.

« C’est là que j’ai compris ce que ça faisait-là, la politique. René Lévesque était venu chez nous, il avait parlé longuement avec mon père, un capitaine et à ce moment hôtelier de profession. Mon père, très informé, mais attaché à aucun parti politique, trouvait M. Lévesque intéressant. Il était venu dîner chez nous et était allé rejoindre mon père dans sa cuisine pour jaser avec lui. Moi, ce jour-là, j’ai traversé dans la cuisine pour les écouter, je suis tout de suite tombé en amour avec M. Lévesque. C’était comme le vrai père Noël : quelqu’un de sage, de posé, de juste. Même si j’avais juste 13 ans, je trouvais que ça avait tellement de sens ce qu’il disait. »

Votre inspiration : qui est votre modèle ?

Ses inspirations sont multiples : Renée Lévesque, Pauline Marois, Jacques Parizeau, pour ne nommer que ceux-ci. Plus récemment, une nouvelle inspiration s’est invitée. Celui qui semble réunir toutes les qualités de ces illustres personnages est Yves-François Blanchet, chef de sa formation politique.

Un souvenir d’enfance à partager?

Tous les étés, elle se souvient de sa chère «Tante Lorette» et des bons moments passés avec cette dame fière et droite. Cette dernière faisait toutefois l’objet de moqueries en raison d’un handicap.
La candidate, à l’époque jeune fille, se souvient du regard intimidant des gens lors de leurs sorties en public, lorsqu’elles allaient faire les magasins par exemple.

« Moi, ça me faisait mal de voir ces regards-là. C’est quelqu’un que j’admirais, qui était intelligente, et très à ses affaires. J’avais du mal quand on l’intimidait, ou qu’on l’excluait dans une allée de magasin. Toute petite, je me disais déjà que j’allais lutter contre cette espèce de ségrégation, de catégorisation des humains dans une société. L’égalité pour moi, ce qui nourrit la justice sociale, m’anime profondément.»

Une épreuve qui vous a rendue plus forte ?

On a tous un jour de notre vie qui nous a marqués à jamais. « Ce jour-là » pour Caroline Desbiens, remonte à loin, mais marque toujours autant.
Caroline se souvient d’avoir pris sous son aile des enfants de son entourage frappés par un malheur familial. L’une de ses protégées, une fois rendue à l’âge adulte, était destinée à devenir marraine de son premier enfant, raconte la chanteuse de carrière.

« J’avais un spectacle à Longueuil, je devais faire de la route, avec les nausées de femme enceinte! Je tenais vraiment à aller lui annoncer la nouvelle en personne, lors d’un souper. J’ai du reporter notre rencontre, comme je ne me sentais pas bien. J’ai remis ça à la semaine suivante. Le lendemain soir, elle s’était suicidée. Il y a avant ce jour-là, et il y a après ce jour-là. Pour moi, le suicide, ce n’est pas une option. Ça fait partie de mes engagements. »

Quelque chose dont vous ne pouvez vous passer ?

La musique, la poésie et la chanson.

Votre chanson de route par excellence ?

La mélomane et compositrice indique que sa création, la « chanson bleue », l’a habitée. «Chaque mot a été choisi avec soin pour exprimer son amour du Québec », rappelle-t-elle.

Selon vous, quel est l’enjeu numéro un de la campagne fédérale 2021 ?

« La main-d’œuvre et tout ce qui concerne cet enjeu. Ça ne se règle pas avec plus de gens en région et on les fait travailler, encore moins en rajoutant des emplois. Qui va les prendre ? La main-d’œuvre, c’est d’abord la rétention de celle qui est là et disponible. Il y a une équation très pointue entre l’offre de travail et l’offre de main-d’œuvre. Cette balance-là est très importante sur l’échiquier économique. Il va falloir se pencher là-dessus pour exercer le plein emploi dans l’économie, c’est la seule façon de s’en sortir. »

À l’approche des élections fédérales, Le Charlevoisien tient à vous aider à faire un choix politique éclairé. Huit candidats sont en lice pour obtenir la faveur des électeurs. Nous vous présenterons cette semaine les entrevues éditoriales avec les différents candidats, soyez à l’affût de notre page Facebook !

Partager cet article