Dernier tour de piste pour le Symposium international d’art contemporain

Par Emelie Bernier 8:48 AM - 29 août 2021
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Sylvie Lacerte quittera officiellement son poste de directrice artistique du Symposium après trois éditions. On connaître le nom de la personne qui la succèdera et la thématique du prochain symposium ce dimanche 29 août.

Vous n’avez pas encore visité le Symposium d’art contemporain de Baie-Saint-Paul? Ce dimanche est votre dernière occasion de le faire, en personne (entre midi et 17h dans l’ancienne école Thomas Tremblay devenu Pavillon Jacques St Gelais Tremblay) ou en ligne.

La directrice artistique Sylvie Lacerte présentera son bilan de l’événement sous forme de tournée déambulatoire le 29 août dès 16 h. L’événement sera diffusé en ligne sur la page Facebook du Symposium.

On connaîtra d’ailleurs l’identité de la personne qui prendra sa relève pour le prochain cycle de trois ans durant cette diffusion.

Une oeuvre suspendue hante l’atelier d’Aïda Vosoughi, une artiste d’origine iranienne déposée à Montréal. Sa démarche est fortement inspirée des tragédies qui se jouent sur la scène internationale, dont la gravité contraste avec la légèreté apparente de l’oeuvre.


Le studio d’Antonietta Grassi déborde de couleurs tantôt pimpantes, tantôt plus neutres. Le motif linéaire domine dans les toiles de l’artiste dont plusieurs sont peintes sur un canevas de lin grège. On voit ici l’artiste en train de photographier une visiteuse dont la blouse fait un bel effet ton sur ton avec un de ses tableaux.


Julie Picard, de la Côte-de-Beaupré, est en quelque sorte l’artiste “locale” cette année. Celle qui s’inspire du papier pour créer de longue patience ses oeuvres a notamment utilisé les pages de l’hebdomadaire local lors de son passage au Symposium.
Des oeuvres de François Michaud ornent les murs du studio où il ne mettra toutefois jamais les pieds puisque comme Sabine Lecorre-Moore, Gilles Dusabe et Lucien Roux, il n’a pu se déplacer vers Baie-Saint-Paul en raison des restrictions sanitaires. Ces artistes ont toutefois multipilé les interactions avec les visiteurs du Symposium grâce à des moyens technologiques.
François Michaud, installé en Colombie-Britannique, communique avec les visiteurs via l’écran. Ses oeuvres témoignent notamment des bouleversements environnementaux et sociaux actuels. Une barque est l’objet central de l’installation conçue durant le Symposium et représente la survie et le nomadisme des peuples. 
La démarche de Sarah F. Maloney, qui vit et travaille sur la Côte-Nord, est intrigante. La jeune femme a peint de panneaux de bois (et des tableaux) en utilisant des couleurs de peinture domestique aux noms de plantes et de végétaux sauvages. Des traces de balles de fusil sont visibles sur les panneaux qui créent un circuit dans son atelier. “Le trou de balle devient la marque sur la peinture, une trace de l’action, de cette production qui vient perforer l’aspect précieux de l’objet d’art”, explique-t-on. 
Touchante, la démarche de l’artiste et cinéaste Jennifer Alleyn l’a menée à récolter des objets que de nouveaux arrivants ont été obligés de laisser derrière lorsqu’ils ont quitté leur pays. Plusieurs Charlevoisiens ont contribué à l’oeuvre.
Le travail minutieux de Thomas Corriveau, composé de plusieurs centaines de petites peintures, a mené à la production de séances vidéos qui, superposées, créent un univers singulier.
La mémoire et son étiolement sont au coeur du Projet Marguerite de Sophie Lanctôt qui a travaillé à partir d’une correspondance entre deux soeurs dont l’intrépide Marguerite (1895-1961), magnifiée par une série de tableaux et de collages délicats.
Le studio de Jean-Michel Leclerc est un cabinet de curiosités qui éveillera bien de souvenirs chez une certaine frange de la population. L’artiste s’est inspiré d’anciens bricolages proposés dans diverses publications datant d’une période antérieure aux années 1950. Le petit coussin rembourré de feuilles de fougère, les petites tasses fabriquées à partir de cannes de conserve et autres objets sont en quelque sorte l’ancêtre du “DIY” (Do it yourself) dont déborde l’internet….

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