Plus que quelques jours pour participer au Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul

Par Lisianne Tremblay 10:40 AM - 26 août 2021
Temps de lecture :

L’artiste Aïda Vosoughi présente son œuvre intitulée «Les paysages déplacés ».

La 39e édition du Symposium d’art contemporain de Baie-Saint-Paul tire à sa fin. Les Charlevoisiens ont jusqu’au 29 août pour voir les projets en cours de réalisation des 12 artistes.

Aïda Vosoughi, originaire de Téhéran, s’est inspirée de la nature marquée par une déformation physique à la suite d’un désastre ou d’un changement de perspective pour son projet intitulé Les paysages déplacés.

« Je travaille sur le thème du dépaysement. Ce sont des paysages d’endroits qui se sont transformés ou ont disparus par de l’intervention humaine, plus précisément pour des raisons politiques, des guerres et des mauvaises décisions comme de la négligence. Je travaille beaucoup avec les images du Moyen-Orient, des endroits détruits dans les guerres en Syrie, en Irak et en Afghanistan, et que les habitants ont dû quitter, précise-t-elle.


Le sujet principal est absent puisqu’on ne voit pas la trace humaine. La reprise du pouvoir des talibans en Afghanistan et les images qui ont suivi ont bouleversé l’artiste.


« Lorsque j’ai proposé cette œuvre pour le symposium, j’avais dans la tête d’autres images. C’est trop triste, ce que nous avons vu. J’ai surtout travaillé sur différents paysages de l’Afghanistan. Il y a un espace iconique, Bâmiyân. C’est à cet endroit que les talibans ont explosé des statues monumentales de bouddhas, en 2001 alors que ce lieu faisait partie de l’histoire de l’humanité. »
Elle s’est aussi inspirée de divers lieux dans le monde et, bien sûr, du Québec où elle vit. Plusieurs visiteurs ont d’ailleurs reconnu dans son œuvre certains endroits.
L’artiste invite les visiteurs à regarder attentivement son œuvre avant de répondre à leurs questions. Elle dit apprécier cette interaction directe avec les gens.

L’artiste Antonietta Grassi s’intéresse au lien entre l’histoire de la programmation informatique et le tissage textile et à la contribution importante des femmes à ces histoires pour son projet.


Un bon achalandage
Plusieurs centaines de visiteurs ont pris part aux activités des deux premières semaines de cette édition qui a pour thème « Le temps et les choses ».
Les conférences virtuelles ont été visionnées en direct ou en différé par plusieurs milliers d’internautes.
« Les artistes sont tous ravis de se retrouver ici, d’œuvrer à leurs projets et de rencontrer le public. Les visiteurs nous témoignent leur bonheur d’enfin pouvoir revenir au Symposium ou de le découvrir», souligne la directrice artistique Sylvie Lacerte. Son mandat detrois ans se termine cette année.


Les visiteurs apprécient également les installations numériques qui ont été mises en place afin de leur permettre d’échanger avec les artistes internationaux qui n’ont pu se déplacer.

Partager cet article