16 avril 2024
Aller à Montréal, Val-d’Or ou Sept-Îles en passant par l’Aéroport de Charlevoix? Rien de trop beau pour Éric Larouche. L’initiateur du mouvement qui veut révolutionner l’aviation interrégionale veut passer du rêve à la réalité. Charlevoix fait partie des plans.
La coopérative de Transport Régional du Québec (TREQ) dont il est président vient de recevoir 3,5 millions $ du gouvernement fédéral pour aider le modèle d’affaires à se développer. M. Larouche s’en réjouit, alors que l’avenir de la coopérative dépend d’une foule de facteurs.
Le modèle d’affaires qu’il propose « n’invente rien ». C’est un pari qu’il fait de développer des vols abordables entre les différentes villes du Québec, qu’elles soient en centre urbain ou en milieu éloignés. Pour cela, les aéroports comme Charlevoix doivent être fonctionnels pour des appareils de type Q400. Ils doivent donc être prêts à accueillir jusqu’à 80 passagers.
Dans le cas de Charlevoix, le bâtiment d’accueil n’a pas une telle capacité. La piste d’atterrissage, pour sa part, est assez longue. Elle doit toutefois être déneigée suffisamment lors des périodes hivernales.
Avant d’en arriver-là, il faudra que la culture change et que Charlevoix s’organise comme destination. Après tout, le voyageur ne descendra pas à pied jouer au casino à La Malbaie ou dormir à l’hôtel.
«On a beau amener la solution TREQ ici, si les gens ne sont pas mobilisés derrière le projet, qu’il n’y a pas de membres qui veulent utiliser le produit, on n’y arrivera pas. On ne se racontera pas des histoires. Il va falloir qu’on s’assoie ensemble. On a à travailler sur les infrastructures, mais aussi sur la culture. Est-ce que les gens de Charlevoix, qui vont habituellement à Québec en voiture, iraient en avion? Si c’est trop cher, bien sûr que non», lance M. Larouche en direct du tarmac mercredi.
Plus de détails sur l’annonce de mercredi ICI.
