Une personne bispirituelle aurait été blessée par des agents du pénitencier de Port-Cartier

Par Emy-Jane Déry 2:00 PM - 5 août 2021
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Le pénitencier de Port-Cartier.

Le Congrès des peuples autochtones avance qu’un détenu autochtone bispirituel se serait fait casser le bras par des agents correctionnels du pénitencier de Port-Cartier.

L’événement se serait produit le 30 mai dernier. La présumée victime, Nick DiNardo, n’aurait pas subi une évaluation correcte suite à l’incident et il n’aurait pas été transporté à l’hôpital avant le 7 juin, raconte le Congrès par voie de communiqué.

« Il a été porté à l’attention du CPA que le bras de Nick a été cassé par un agent correctionnel qui aurait prétendument cassé le bras de quatre autres détenus dans le passé », est-il indiqué.

Le bras de Nick DiNardo aurait à nouveau été blessé par un autre agent le 12 juillet, alors qu’il revenait d’un rayon X pour évaluer son état.

Le Congrès des peuples autochtones affirme de plus avoir vu des publications troublantes de la part d’un agent correctionnel sur les réseaux sociaux à propos de la situation.

« Il n’y avait pas d’autres choix que de le blesser pour le contrôler », aurait-il écrit sur Twitter, via un compte qui a depuis été supprimé.

« Ce que nous voyons ici, c’est un agent correctionnel qui admet qu’il causerait des lésions corporelles à Nick en détention », a commenté Kim Beaudin, Vice-Chef du Congrès des peuples autochtones.

Il estime que Nick DiNardo n’est pas en sécurité au pénitencier de Port-Cartier ou dans les détentions à travers le Canada où il a été transféré.

« Nick a enduré de mauvais traitements et de la négligence pendant neuf mois en isolement cellulaire, du harcèlement sexuel et de multiples agressions physiques. Nous devons avoir une garantie de sa sécurité par le gouvernement », a-t-il réclamé. 

Nick DiNardo serait placé en cellule d’isolement 22 heures sur 24, puisqu’il n’y aurait pas d’autres endroits sécuritaires pour un détenu bispirituel ou transgenre. Nick DiNardo aurait refusé d’accéder aux unités pour femme trans ou à une institution pour femmes.

« J’entends les survivants des pensionnats parler de leurs expériences aux nouvelles et je me souviens de tout ce qui m’arrive en prison. C’est la même chose », a dit Nick DiNardo.

« Les abus physiques et sexuels, ne pas être capable de pratiquer ma culture. Et la mort. J’ai été témoin de deux hommes autochtones qui se sont suicidés pendant mon temps en prison. Les abus ne se sont pas terminés avec la fin des pensionnats », a-t-il poursuivi.

Le Congrès des peuples autochtones demande aux Services correctionnels du Canada d’enquêter sur la violence dirigée envers Nick DiNardo et d’assurer sa sécurité durant toute la durée de sa peine.

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