Des goupilles pour chausser les enfants défavorisés

Par Karine Dufour-Cauchon 8:00 AM - 18 juillet 2021
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Saviez-vous que de simples petites goupilles peuvent valoir beaucoup?

Clothilde Côté et sa sœur Audrey, qui butinent derrière le comptoir du Casse-croûte aux-4 Vents à Baie-Saint-Paul, font rouler le restaurant familial tout en contribuant à une bonne cause!

Grâce à leur récolte de milliers de goupilles de canettes en aluminium, les sœurs Côté pourront payer de nouveaux souliers à des enfants dont les familles ont des revenus limités.

Elles avaient déjà récolté des goupilles il y a quelques années pour encourager une collecte de fonds régionale. Après cette première initiative, les entrepreneures ont continué d’accumuler les précieux petits morceaux d’aluminium en vue de continuer à aider leur prochain.

Après quelques recherches, elles ont réalisé que personne ne semblait ramasser ces pièces métalliques pour lever des fonds dans la région. Leur choix s’est finalement arrêté sur le projet d’une certaine Johanne Marcotte, au Bas-Saint-Laurent. Son histoire, qui avait fait l’objet d’un reportage à la télévision, avait attiré l’attention des frangines.

La fondatrice du mouvement «Une goupille à la fois» échange, lorsque le marché est avantageux, les goupilles d’aluminium contre de l’argent. Avec ces fonds, elle et son organisation achètent des paires d’espadrilles aux enfants issus de milieux défavorisés.

«Quand les sœurs Côté nous ont appelés, on était vraiment content de voir que notre projet avait voyagé jusque dans Charlevoix. Je trouve cela incroyable. Mon rêve serait de voir des ambassadeurs de ce genre de projet dans toutes les régions», indique Mme Marcotte au bout du fil.

Les deux sœurs, Clothilde et Audrey Côté, sont propriétaires du Casse-croûte aux 4-Vents.

Clothilde et Audrey Côté se disent enchantées de participer au projet. Tenancières d’un casse-croûte, elles ont facilement accès à une importante quantité de goupilles.

«On tenait vraiment à les ramasser. On sait que ça peut servir pour des causes et nous en avons trouvé une. Oui, c’était du temps, les récolter et les enlever des canettes, mais ça a valu la peine. Nous avons aussi eu l’aide de 11 écoles primaires de la région», indique Clothilde.
Elles remettront à Mme Marcotte les contenants remplis de goupilles dans le courant de l’été.

La valeur de la cargaison ne peut être précisée pour l’instant, mais parions que de nombreux petits pieds s’en trouveront mieux chaussés!

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