Attention aux marées, rappelle la garde côtière

Par Karine Dufour-Cauchon 3:35 PM - 16 juillet 2021
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Les bancs de sables de Charlevoix sont attirants pour les marcheurs qui cherchent la proximité avec le fleuve Saint-Laurent. Photo : Alain Caron, photographe. Pointe-au-Pic, juillet 2021.

Une petite marche tranquille sur les battures du Saint-Laurent peut tourner au cauchemar si vous n’êtes pas suffisamment préparé. C’est ce que rappel le commandant de la garde-côtière canadienne, unité 26 de Cap-à-L ’Aigle, alors qu’un record d’interventions est sur le point d’être établi.

Karine Dufour-Cauchon

La saison touristique est débutée, la saison des sauvetages aussi. En à peine trois semaines, l’unité 26 de Cap-à-L’Aigle a effectué trois sauvetages, dont deux dans la même semaine concernant la marée montante.

Le commandant de la section auxiliaire de la garde côtière canadienne n’a plus d’autres choix que de faire une sortie publique sur le sujet. L’affluence de touristes et l’engouement pour les sports nautiques font un cocktail propice à une hausse des interventions, prévoit-il.

François Désy, commandant de l’unité 26.

«L’avènement des planches à pagaie, des kayaks, des bateaux gonflables, de tapis flottant, on savait que ça allait nous amener des demandes d’interventions. Nous en avons la preuve, nous sommes rendus à trois interventions à l’intérieur d’un mois. Ça vient confirmer ce que l’on croyait. L’arrivée des touristes ainsi que la prolifération de ces sports nautiques-là, mélangé à un manque d’expérience, de connaissance et de formation vont nous amener à intervenir encore plus», témoigne M. Désy.

Vous prévoyez une sortie en planche à pagaie ou une marche sur les battures du Saint-Laurent? Voici ce qu’il faut savoir pour une sortie sans drame.

«On invite vraiment  les gens à consulter les marées avant de s’aventurer sur le fleuve, que ce soit pour la marche ou un sport nautique. Quand on marche à marée basse sur les battures, c’est invitant. Par contre, on peut arriver à la fin de «l’étale», la période morte de la marée. Tout d’un coup, ça se mets à monter très rapidement. C’est comme cela que les gens se font prendre au piège. C’est très important d’aller consulter le mouvement des marées pour s’assurer que l’on peut aller marcher en toute sécurité», rappelle le commandant.

Pour les planchistes, il ne suffit pas seulement de regarder la météo, martèle-t-il. «Un pagayeur de planche, avant de s’aventurer sur le fleuve, doit aller voir quels seront les vents, quels seront les marées. Le Saint-Laurent, surtout à La Malbaie, a de très forts courants. On arrive à un certain moment où l’on peut avoir jusqu’à quatre nœuds de courant. On parle alors de pratiquement 7 km/h. Une planche à pagaie va être déportée vers le large sans être capable de revenir.

Des sites internet qui répertorient les vents et les marées sont à la disposition des citoyens :

Pour connaître les vents: ICI

Pour connaître les marées : ICI

L’Unité 26 de Cap-à-l’Aigle : qui sont-ils ?

L’unité 26 est une extension de la garde côtière canadienne, composée de 11 membres bénévoles. « Nous avons tous la formation, nous avons une longue expérience en recherche et sauvetage. Nous sommes supportés par la Garde Côtière Canadienne. Nous sommes comme des scouts des mers», ajoute le commandant sur un ton plus léger.

Deux embarcations de propriétaires privés, dont celle de François Déry, sont mis à la disposition de l’unité pour des sauvetages.

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