Déménagement du quai de Saint-Joseph-de-la-rive: pour ou contre une nouvelle route?

Par Karine Dufour-Cauchon 7:06 AM - 12 juillet 2021
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Un marais salant longe la rive à Saint-Jospeh-de-la-Rive. Le maintien des milieux naturels préoccupe certains citoyens, peu enclins à ce qu’une route soit construite dans le secteur.

Les projets de déménagement du quai de Saint-Joseph-de-la-Rive vers le Cap-au-Diable, plus à l’ouest, et de route riveraine entre le village et nouveau quai soulèvent des questionnements de certains citoyens. Rien n’est encore décidé.

Entre 2019 et 2020, un groupe de citoyens partageait une étude technique en faveur d’un déménagement du quai de Saint-Joseph-de-la-Rive vers Baie-Saint-Paul. Le scénario avait été présenté à la Société des Traversiers et aux maires des municipalités concernées.

Pour compenser le fait que Saint-Joseph-de-la-Rive serait délaissé par ce déménagement, l’étude proposait l’ajout d’une liaison terrestre entre le nouveau quai et l’ancien, une route longeant la rive sur cinq kilomètres.

Dans la foulée d’un article publié récemment dans Le Soleil, plusieurs citoyens ont appris l’existence de ce projet de route, dont Philippe Bolduc, citoyen de Saint-Joseph-de-la-Rive. Il a tenu à s’exprimer sur ce projet qui pourrait perturber le décor paisible de «Saint-Jo» au conseil municipal du 5 juillet.

«Ça défigurerait le paysage. Pensons à notre belle rive. Je trouverais ça épouvantable. Reste à savoir si une route est faisable… Pensons à l’hiver, à l’environnement… Je ne suis pas ingénieur, mais je suis citoyen et esthétiquement, ce serait un désastre. Je ne lancerai pas de pétition, car c’est beaucoup d’énergie, mais je voulais lever un drapeau rouge. Nous sommes plusieurs à nous opposer à cette possibilité.»

À l’époque, le maire des Éboulements Pierre Tremblay s’était affiché en accord avec l’idée qui permettrait d’éviter l’enclavement. Encore aujourd’hui, il soutient qu’un lien vers sa municipalité est essentiel si le quai de Saint-Joseph-de-la-Rive devait déménager. Il veut éviter que son village devienne un cul-de-sac, mais pas à tout prix.

«Dans cette étude, on mentionnait surtout les avantages techniques d’un déménagement du quai, par rapport aux courants et au temps de traversées. Avant de s’arrêter sur une décision, on veut être consultés. Est-ce qu’une route est faisable, ou du moins une piste cyclable? C’est à voir. On ne veut pas être laissés de côté dans cette consultation, c’est certain», dit le maire Tremblay.

Depuis l’annonce de l’étude d’opportunités sur la reconstruction des quai ce printemps, le maire soutient être sans nouvelle.

Une chose est sûre, c’est que deux quais neufs doivent être construits d’ici 2026. Le chantier est présentement évalué à 100 millions $, mais le coût pourrait bien varier en fonction du scénario choisi. Les résultats de l’étude qui doit analyser «l’option Cap-au-Diable» seront présentés en 2022. Rappelons que la position de la STQ est de maintenir le service de traverse à Saint-Joseph-de-la-Rive, aux Éboulements.

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