Espace bleu : Marie Anne Rainville du Musée maritime se questionne sur son impact sur les autres musées

La directrice générale du Musée maritime de Charlevoix, Marie Anne Rainville, émet des doutes quant à l’arrivée d’un Espace bleu à Baie-Saint-Paul.

Elle a fait part de son opinion sur ce sujet dans son dernier bulletin de liaison. « Si les gens viennent dans Charlevoix pour 3 ou 4 jours et prévoient aller voir un seul musée, il y a des chances qu’ils choisissent l’Espace bleu, qui aura un budget annuel de deux millions $ alors que notre financement est d’environ 200 000 $. Je me demande s’il y a une étude de marché qui a été réalisée. Je me sens dubitative envers ce projet, qui pourrait créer une baisse d’achalandage pour nous. »

Mme Rainville aurait bien aimé pouvoir obtenir un si gros montant pour restaurer les goélettes. Elle déplore également que les directions des musées en région ont appris en même temps que tout le monde qu’il y aurait un Espace bleu dans les 17 régions du Québec. «Nous aurions dû être mis au courant bien avant l’annonce. J’ai d’ailleurs plusieurs questions à leur poser. Je me demande également depuis quand la fierté est une valeur muséale », précise-t-elle.

L’annonce officielle de l’Espace bleu n’a pas encore eu lieu. La Ville de Baie-Saint-Paul a cependant accepté l’offre d’achat du gouvernement du Québec pour installer l’Espace bleu dans le bloc 6 de Maison Mère.

Il est impératif pour Mme Rainville que l’Espace Bleu de Baie-Saint-Paul évoque les goélettes car elles sont un morceau de la mémoire collective, une illustration du génie des gens d’ici. Elles représentent également le fondement d’une industrie prospère et le symbole patent des potentiels du Saint-Laurent.