L’attractivité de la main-d’oeuvre doit devenir une priorité estime le syndicat des professionnelles en soins de la Capitale-Nationale

Par Lisianne Tremblay 3:29 PM - 2 juillet 2021
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Des actions concrètes doivent être réalisées pour que Charlevoix soit plus attractive pour le personnel en soins infirmiers.

Le syndicat des professionnelles en soins de la Capitale-Nationale considère que l’attractivité de la main-d’oeuvre doit devenir une priorité régionale afin de conserver le maintien des soins de santé dans Charlevoix.

Il souhaite lancer un message au PDG du CIUSSS de la Capitale-Nationale, Michel Delamarre, à la députée Émilie Foster et à l’ensemble des maires de la région de Charlevoix. Les professionnelles en soins de la région ne peuvent pas supporter à elles seules toute la pression pour le maintien de tous les services dans la région alors que sévit une grave pénurie de main-d’œuvre et qu’aucun plan d’action n’est en vigueur actuellement pour y faire face.

Cela équivaut « à mettre un pansement sur une hémorragie. »« ll faut que l’attraction et la rétention des professionnelles en soins soient une priorité des élus de Charlevoix. Ils ont une obligation de résultat s’ils veulent résorber la crise. Dès septembre, nous exigeons d’avoir la confirmation que le syndicat aura sa place à la table de concertation où siègera tous les acteurs de la région », exige Ariane Poirier, vice-présidente, Syndicat des professionnelles en soins de la Capitale-Nationale-FIQ.


La situation demeure très fragile et le syndicat veillera à ce que l’employeur respectent leurs conditions de travail et qu’il soit attentif à leur santé physique et mentale.

« On est encore sur la corde raide. Depuis des années, les professionnelles en soins sont souspression. Alors qu’elles viennent à peine de se sortir de la pandémie, elles ont fait preuve d’une solidarité exceptionnelle, mais cela ne peut plus perdurer », ajoute Mme Poirier.

Entente à construire avec les paramédics

En ce qui concerne la contribution des paramédics pour alléger le travail du personnel infirmier, le président du syndicat René Lavoie confirme avoir eu aucune discussion à ce jour avec le CIUSSS de la Capitale-Nationale. «Si l’aide demandé est en lien avec nos expériences et nos protocoles ça pourrait se faire. Nous n’avons cependant pas assez de personnes dans notre équipe pour effectuer un travail de préposés aux bénéficiaires. Cela ne fonctionne pas pour nous. »

Les paramédics sont aussi en période de négociations afin d’améliorer leurs conditions de travail. « Nous pourrions avoir une grève dans les prochaines semaines. Cet été, nous avons planifier les vacances, mais il ne faut pas avoir trop d’imprévus. Il faut également préciser qu’à Baie-Saint-Paul, nous sommes sur les horaires de faction. Ce serait donc difficile de faire davantage d’heures. Nous aimerions avoir nos deux véhicules convertis à des horaires à l’heure comme c’est le cas à La Malbaie surtout que les barèmes demandés sont atteints », conclut M. Lavoie.

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