Les nouveaux «Pinsons des Rives» de Pointe-au-Pic se présentent

Par Karine Dufour-Cauchon 7:00 AM - 19 juin 2021
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Lora Seers et Charles-Étienne Ducharme enfilent leur tablier pour le service du 5 à 7. Ils ont bien sûr remis leurs masques après la photo!

Le rêve de devenir aubergistes au Mexique a pris une tournure charlevoisienne pour un couple de Montréal que le destin, et la crise sanitaire, ont plutôt guidé vers… Pointe-au-Pic. Voici la petite histoire derrière la reprise du Pinsons des Rives.

Lora Seers et Charles-Étienne Ducharme sont les nouveaux propriétaires de la petite auberge de la rue Richelieu. Ils s’apprêtent à y débuter leur première saison estivale. L’air salin du fleuve n’a rien à envier aux plages de Riviera Maya et l’accueil des «gens de la place» apporte une chaleur tout aussi agréable que le soleil du Sud, selon le duo.

Comment leur projet a-t-il pu dévier du Mexique vers une municipalité en bordure du Saint-Laurent?

«Ça faisait longtemps qu’on regardait pour une auberge, mais plus à l’international. On avait commencé des démarches pour le Mexique. On voyait ça comme un projet de retraite, ce n’était pas pour tout de suite. On connaît la suite de cette histoire classique… On était en télétravail, on tournait en rond. On pensait à se promener au Québec. On est venu, à la base, pour visiter une auberge de Saint-Irénée, mais en passant aux «Pinsons», notre choix s’est arrêté ici.»

La graphiste de formation travaillait depuis 15 ans dans une boîte à Montréal. Elle s’y implique toujours comme pigiste, mais tient à s’investir dans son nouveau logis. Son conjoint, du domaine des assurances, s’écartera du public pour se concentrer sur l’administration.

«Je pensais pleurer en vendant mon condo, confie Lora. Finalement, j’avais juste hâte de m’en aller. Je suis retournée à Montréal récemment et le trafic, tout cela, ça ne me manque pas. J’ai adopté la région, vraiment. Le 18 décembre, j’étais déménagé ici et le 19, j’avais déjà des gens à la porte qui venaient me saluer. Je n’en revenais pas. À Montréal, si quelqu’un vient sonner chez nous, on appelle pratiquement la police!», dit-elle à la blague.

La grande maison de huit chambres est comble jusqu’à l’automne. Les nouveaux propriétaires sentent que l’été à venir s’annonce intense. Pour le bistro, l’offre végétarienne et végane fait déjà des heureux chez les clients, de plus en plus à la recherche de tels produits.

Jeux de société au menu

Les propriétaires précédents avaient développé un nouveau créneau pour l’ancienne «Maison des Rives». Les Pinsons des Rives est devenu le premier bistro de jeux de société de Charlevoix-Est. La reprise du bistro s’est faite avec l’aide d’un employé bien accroché à ce modèle d’affaires.

Aux «Pinsons» depuis les tout débuts, Adam Papin est arrivé il y a quatre ans dans Charlevoix. Ce Français qui était de passage pour un voyage de trois semaines n’est jamais reparti. Il se dit bien content de voir le bistro qu’il affectionne de nouveau entre de bonnes mains. L’adepte de jeux de société est impatient de revoir la clientèle profiter de l’apéro autour d’une planche de jeu.

Près de 400 000$ ont été investis pour l’acquisition du bâtiment et les travaux de mise à niveau. Depuis le 28 mai, le bistro accueille des clients sur la terrasse rénovée. Comme les restaurants, les nouveaux «Pinsons» ont pu ouvrir leur salle intérieure le lundi 31 mai.

Adam Papin a récemment reçu sa résidence permanente du Canada.

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