25 avril 2024
Les nouvelles constructions, les ventes de résidences et les achats de terrains profitent aux municipalités de Charlevoix. Cet engouement se répercute jusque dans les coffres publics, à la satisfaction des élus du territoire.
L’arrivée de l’été rime toujours avec exercice financier dans le monde municipal. Plusieurs municipalités afficheront une augmentation des revenus liés au secteur résidentiel dans leurs états financiers 2020.
Difficile de chiffrer le phénomène pour l’ensemble du territoire, mais il est bel et bien est là, selon plusieurs élus.
La vente de maisons connaît un essor, c’est connu. Il est donc logique de constater que les droits de mutation (ou taxes de bienvenue) ont augmenté. Même chose pour la vente de terrains en vue d’y construire de nouveaux bâtiments. Ceux qui ont déjà leur terrain et leur maison ont aussi participé à remplir les coffres de leur municipalité avec leurs nombreuses demandes de permis de construction et de rénovation.
Le maire de La Malbaie, Michel Couturier, a d’ailleurs souligné le phénomène lors de la présentation des états financiers de la Ville en mai. «C’est une année assez particulière avec des entrées d’argent particulières. Les taxes de bienvenue ont augmenté de 137 000 $ par rapport à ce qui avait été budgété. Près de 400 000$ ont été perçus en raison du marché immobilier. Quand on dit qu’il y a un mouvement, une vague, un intérêt pour les transactions, ça se concrétise dans nos coffres», rapporte-t-il.
Clermont semble faire exception. Pandémie ou non, il n’est pas rare de constater que les maisons se vendent rapidement, et en masse dans cette ville. C’est ce que rapporte Jean-Pierre Gagnon qui, à la lumière du dernier exercice financier, constate peu de changement.
«À Clermont, les maisons se sont toujours bien vendues. C’est vrai qu’on dirait qu’il y en a un petit peu plus qu’à l’habitude. On sent une hausse des permis surtout.»
Les Éboulements, pour leur part, connaissent un rythme soutenu de nouvelles constructions depuis quelques années.
Le maire Pierre Tremblay concède que l’impact sur les revenus de la municipalité n’est pas négligeable. «Nous avons un surplus de 306 000$ pour 2020 et 50% de ce montant est dû aux droits de mutation et aux permis. On a dépassé ce qu’on avait fait en 2019, qui était déjà une très bonne année », indique-t-il.
La ronde des permis de construction est repartie de plus belle dans cette municipalité, notamment grâce aux développements résidentiels du Domaine Charlevoix et de la Seigneurie. L’élu rappelle que des dépenses sont aussi associées à ces nouvelles constructions.
« L’argent rentre, mais il sort aussi! Ces nouvelles constructions impliquent des frais d’infrastructures pour les nouvelles municipalités, par exemple.»
Plus à l’ouest, Baie-Saint-Paul présentera ses états financiers en juin. L’impact du boom immobilier sera bel et bien notable dans les chiffres, indique Jean Fortin, maire.
«Il y a eu plusieurs constructions dans la dernière année et ce n’est pas fini. Plusieurs projets en cours ou imminents permettront d’offrir davantage de terrains résidentiels. Un projet multilogements sera construit près de la garderie au coin sur la rue Alfred-Morin notamment», ajoute l’élu.
Plusieurs municipalités termineront donc leur année financière avec un surplus plus important que lors d’une année fiscale normale en raison de cette fièvre immobilière qui ne fait pas mine de s’apaiser.
