Débordés de projets de rénovations

Par Karine Dufour-Cauchon 9:00 AM - 19 mai 2021
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Alors que son entreprise est en pleine effervescence, Olivier Tremblay salue le choix qu’a fait son grand-père Jean-Claude de se lancer dans l’ébénisterie plutôt que dans la restauration. «On est conscient de notre chance!» La menuiserie JC Tremblay existe depuis 1976. L’atelier a aussi développé une expertise pour les «walk-in» dans la dernière année en réponse à la demande.

Vous avez un projet de rénovation? Armez-vous de patience. Les entrepreneurs ont déjà beaucoup de «pin», de merisier et de chêne sur la planche!

Comme son père et son grand-père Jean-Claude, fondateur de l’entreprise JC Tremblay avant lui, Olivier Tremblay travaille à la «shop» de Cap-à-l’Aigle. Au début de la crise sanitaire, il reprenait les rênes de l’entreprise dans un contexte que son aïeul n’aurait pas pu prévoir.

Étonnamment, la pandémie s’est avérée propice aux projets de rénovation de cuisines, de salles de bains et de meubles sur mesure, la spécialité chez JC Tremblay. Le carnet de commandes est rempli jusqu’en février 2022.

«Nous avons vraiment une année exceptionnelle. On avait l’habitude d’avoir beaucoup de contrats et de travail d’avance, mais cette année, c’est incroyable. Les soumissions rentrent même si on dit aux gens qu’on est loin dans le calendrier. Beaucoup sont prêts à nous attendre», raconte-t-il.

Les clients qui ont été confinés ont besoin de nouveauté, selon lui. « Ils ne se sont pas payé de voyage dans le Sud et là, ils veulent refaire leurs armoires, leur salle de bain», explique le menuisier. Charlevoisiens qui retapent leur maison ou gens de l’extérieur qui rénovent leur nouvelle acquisition, le profil des clients varie mais ils ont tous un point en commun: ils sont patients et compréhensifs des délais, rapporte Olivier.

La menuiserie est située à Cap-à-l’Aigle, La Malbaie.

L’approvisionnement et le coût des matériaux ne l’inquiètent pas trop. « Les prix flambent en ce moment. Par contre, on est capable de protéger nos prix en achetant en grande quantité chez le grossiste directement. II faut vraiment faire plus attention qu’avant et être vigilant à ce niveau-là. On a parfois des retards d’une semaine ou deux pour la réception, mais rien de majeur. »

La situation est un «beau problème» pour le passionné du bois.
Il se considère chanceux que Jean-Claude Tremblay ait choisi cette profession

« Oui, on ne compte pas nos heures et on travaille fort. Mais on se trouve vraiment privilégiés. Disons que ça ne serait pas une menuiserie, mais un restaurant familial qu’on aurait, on serait mal pris. Même si on était bon, avec une bonne clientèle, notre restaurant ne l’aurait pas facile », termine-t-il.

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