Les vergers et les vignobles de Charlevoix résistent au froid

En Estrie, les propriétaires de vergers et de vignobles surveillent avec inquiétude leurs arbres et leurs pieds de vigne, dont les bourgeons sont menacés par les températures frôlant le point de congélation des derniers jours. Les entreprises du même type dans Charlevoix n’ont toutefois rien à craindre pour le moment.

À la Cidrerie et Vergers Pedneault, la situation est sous surveillance, mais stable. « J’arrive de faire le tour des vergers. Dans les pommiers, les cerisiers,  les bourgeons ne sont pas affectés, parce que c’est presque pas ouvert. L’amélanchier est sorti un peu, mais ce n’est pas très inquiétant. C’est un arbuste rustique », indique Michel Pedneault. Il estime que le fleuve joue présentement très bien son rôle. «Le fleuve nous tempère! Il limite les écarts de température brusques.»

À la Famille Migneron, Madeleine Dufour n’est pas préoccupée par le gel. «C’est sûr qu’il y a toujours des risques de gel au printemps. Par contre,  on est épargnés ici, parce que nos vignes se réveillent beaucoup plus tard! », commente-t-elle.

Les deux producteurs confient être solidaires de leurs collègues des autres régions du Québec, dont les récoltes pourraient ’être compromises par cet épisode de froid.

« Ici, on est habitué à ce genre de tempête printanière et nos arbres aussi, mais là-bas, la chaleur était déjà bien prise. On leur souhaite que les dégâts ne soient pas trop grands! », lance M. Pedneault.

«On a l’avantage de notre lacune, la saison est courte, mais rien n’a eu le temps de débourrer donc le gel ne risque pas d’affecter la floraison», conclut avec un sourire Madeleine Dufour.

En France, les vignobles ont été très largement affectés par le gel, ce qui laisse présager une importante baisse de production.