«Il n’y a pas assez de professionnels pour aider les élèves dans Charlevoix», selon une enquête réalisée par le FPPE-CSQ
La présidente du Syndicat du personnel professionnel de l’éducation de la région de Québec, Chantal Pellerin, a dévoilé les particularités pour Charlevoix.
Le nombre de professionnels est insuffisant pour répondre aux besoins dans Charlevoix et partout au Québec estime une enquête réalisée par la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec.
Ce constat a pour conséquence qu’un nombre de plus en plus élevé d’élèves qui ont des besoins ne reçoivent pas d’aide professionnelle, ce qui affecte leur réussite scolaire, souligne la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ)
Ce fait saillant ressort d’une enquête menée par la (FPPE-CSQ) et le Syndicat du personnel professionnel de l’éducation de la région de Québec (SPPREQ-CSQ) auprès de leurs membres du Centre de services scolaire de Charlevoix. 3000 personnes ont répondu à ce sondage.
Le président de la FPPE-CSQ, Jacques Landry, et la présidente du SPPREQ-CSQ, Chantal Pellerin, ont dévoilé ce matin, en conférence de presse virtuelle, un portrait qui soulève de nombreuses inquiétudes quant aux conditions de travail et de pratique des professionnelles et professionnels de l’éducation de Charlevoix.
80 % des répondants au sondage soutiennent que seuls les élèves ayant un problème jugé urgent ont accès aux services professionnels. Les autres élèves sont laissés sans soutien professionnel. De plus, 83 % des employés interrogés sont dans l’impossibilité de faire des interventions préventives.
La présidente du SPPREQ-CSQ, Chantal Pellerin, précise que la surcharge de travail est causée, selon 63 % des répondants, par un manque de ressources dans leur corps d’emploi, mais également dans d’autres catégories d’emploi telles que les enseignants, le personnel technique et le personnel de soutien. De l’avis de 67 % des personnes interrogées, ce manque de ressources professionnelles crée de sérieux problèmes d’attraction et de rétention du personnel.
Le vaste territoire de la région de Charlevoix fait aussi partie des enjeux, qui rendent l’attraction plus difficile. Mme Pellerin constate que le centre de services scolaire peine à retenir le personnel en poste ou à recruter des
professionnels. « Avec les conditions de travail difficiles dans l’ensemble du réseau scolaire, le Centre de services scolaire de Charlevoix n’apparaît pas comme un milieu suffisamment attrayant. Les ressources sont limitées, et nous
avons beaucoup d’urgences et ne sommes pas capables de répondre à toutes. Et je ne mentionne même pas les locaux qui sont trop souvent inadéquats », termine Chantal Pellerin.
Le syndicat a proposé plusieurs solutions pour pallier à ces difficultés, mais il déplore «un dialogue de sourds avec le gouvernement du Québec ». Les professionnels auraient besoin d’une certaine reconnaissance du gouvernement, précise M. Landry, ce qui peut aussi passer par un incitatif salarial. L’autonomie professionnelle est aussi importante. Le gouvernement ne nous écoute pas, ce qui m’inquiète c’est l’accessibilité aux services pour les élèves. »