Dossier Accès au logement: la fierté de Julie n’a pas de prix

Par Emelie Bernier 6:23 AM - 3 mars 2021
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Julie est maman monoparentale de trois ados. Ils habitent tous avec elle dans un duplex de l’OMH de Baie-Saint-Paul. Julie travaille fort pour subvenir aux besoins de sa famille, mais en payant 25% de son salaire pour son appartement subventionné, elle parvient à faire de petites économies. La vie n’a pas toujours été si simple…

«C’est le travail qui m’a amenée dans Charlevoix avec mes enfants. Trouver un appartement ici a été vraiment difficile. Je n’étais pas connue, les proprios ne me faisaient pas confiance. Je payais 1300$ par mois en travaillant à 15$ de l’heure… », résume-t-elle.

Ses souvenirs de cette période sont pénibles. « C’était très difficile d’arriver. J’ai dû me résoudre à demander l’aide de la banque alimentaire. Quand tu travailles et que tu ne parviens pas à subvenir aux besoins de tes enfants… ça ne marche pas! »

Elle ne croyait pas pouvoir se qualifier pour un logement subventionné. «On m’a conseillé d’aller rencontrer la directrice Marie Hélène Gagnon. J’ai expliqué ma situation, on a fait le calcul. J’ai emménagé ici il y a 5 ans. Et ça a carrément changé ma vie dans le positif », glisse-t-elle.

Son pouvoir d’achat n’est plus le même et elle n’a plus à faire les choix pénibles. « Mes enfants ont des passions, je veux les accompagner! Je n’ai pas envie de leur dire fais pas de sport parce que je n’ai pas d’argent!»

Elle a même un tout petit coussin, au cas où. « Je peux mettre un peu de sous de côté et je ne me retrouve pas coincée à la gorge si quelque chose brise! » Bonus non négligeable, les « proprios » sont agréables!

«Je n’ai jamais de difficulté à rejoindre les filles (Marie-Hélène Gagnon et Laurie Simard), ça bouge vite quand on a une urgence que ce soit un problème d’électricité ou d’eau, ça niaise pas… c’est rassurant! J’ai connu des situations où c’était pas mal plus long et pénible! » Elle est consciente de sa chance. «Je me dis parfois que je devrais peut-être donner ma place à quelqu’un d’autre, mais si je fais ça, je vais revenir au point de départ. Là, j’ai un terrain, un jardin, je peux mettre un trampoline… Et je me sens fière d’offrir ce milieu de vie à mes ados! »

Une fierté qui n’a pas de prix.

 

*Julie a préféré taire son nom de famille pour éviter que ses enfants soient identifiés. 

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