Retour en classe au cégep et à l’université: les étudiants mitigés

Par Emelie Bernier 12:26 PM - 9 février 2021 Initiative de journalisme local
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Gabrielle Pinard, Rose Tremblay et Vincent Couturier étudient au cégep et à l`université en dehors de la région.

Vincent Couturier , étudiant en administration à l’Université Laval de Québec

«En date de lundi, on avait eu aucune nouvelle de l’Université Laval.  Déjà à l’inscription à l’automne, on parlait de présentiel hybride, mais moi, j’ai pris des cours 100% synchrone donc 100% en ligne. Je ne sais vraiment pas si nos professeurs vont décider de donner des cours à l’université.  J’aimerais ça aller à l’université, mais pas pour genre 1 cours au 2 semaine. Il faudrait que ça vaille la peine. Et franchement, je crois qu’il ne sert à rien de recommencer les cours présentiels maintenant en plein milieu de session. Cela devient beaucoup trop difficile à gérer pour les élèves qui avaient pris en compte que les cours étaient 100% en ligne et qui n’ont pas loué d’appartement par exemple. En fait, l’important serait de nous confirmer le plus tôt possible les études en présentiel à l’automne prochain, afin que nous sachions à quoi nous en tenir. »

 

Rose  Tremblay, étudiante en pharmacie à L’Université Laval de Québec

Lundi, Rose se réjouissait de retrouver ses camarades en « présence » pour sa seconde session en pharmacie, d’ailleurs plus pratique que théorique. En soirée, la jeune femme a toutefois reçu un courriel de l’Université. «Initialement, on avait su que ça allait être sur base volontaire des professeurs et des conférenciers. J’espérais retourner en cours parce que la matière est beaucoup plus pratique cette session-ci.  L’enseignement à distance est beaucoup plus difficile qu’à la première session, qui était plus théorique. Lundi soir, j’ai reçu un courriel de l’université nous disant qu’en pharmacie que pour “une question de logistique et les impacts du mode d’enseignement sur la charge de travail des professeurs, des chargés d’enseignement, des conférenciers ainsi que du personnel administratif qui travaillent déjà très fort à vous offrir un enseignement de qualité avec les consignes actuelles, nous force à nous rendre à l’évidence que cette transformation vers ce mode d’enseignement (présentiel) n’est malheureusement pas possible dans le contexte où la session est déjà débutée. Nous travaillerons toutefois très prochainement à l’intégration de ce type d’enseignement aux sessions d’été et d’automne 2021”.  C’est logique parce que la plupart de nos enseignants travaillent dans les hôpitaux, ce qui est difficile pour eux compte tenu de la situation actuelle. Mais je ne peux pas m’empêcher d’être quand même déçue. »

 

Gabrielle Pinard, étudiante en Sciences humaines profil Justice et société au Cégep Maisonneuve de Montréal

 

 

«C’est sûr que ça ne m’arrange vraiment pas d’y aller une fois de temps en temps, parce qu’au final, c’est plus embêtant qu’autre chose… Plusieurs de mes profs ont l’intention de réserver des classes, mais ce n’est pas encore confirmé. Ils ont aussi spécifié qu’il y aurait une option pour les élèves qui ne peuvent pas venir au collège. Je n’ai pas plus de nouvelle. Les profs ne peuvent pas savoir les autres cours de leurs étudiants, donc ça devient encore plus compliqué. Il y a aussi le fait que le gouvernement veut faire ça pour nous permettre de socialiser, sauf que c’est pas en voyant ma classe deux heures pendant lesquelles nous écoutons le prof qui va me permettre d’apprendre à connaître les autres étudiants. Je crois que c’est pour bien faire, mais juste une classe par semaine ne va pas changer grand’chose dans la motivation des jeunes je pense.»

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