Maintien de Charlevoix en zone rouge: le prix à payer est trop grand pour les restaurateurs selon Michel Couturier

Par Emelie Bernier 6:48 PM - 2 février 2021
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Le maintien de Charlevoix en zone rouge, alors que les plus proches voisins, le Saguenay et la Côte Nord, retrouvent leur étiquette «orange» est décevante pour le maire de La Malbaie.  Même s’il sent que la situation « évolue du bon côté », Michel Couturier aurait préféré que les nouvelles soient différentes, surtout pour les restaurants de Charlevoix qui ne pourront pas rouvrir.

«Si ce n’était des restaurateurs, je serais assez heureux aujourd’hui.  Les commerces rouvrent,  mais il y a une injustice flagrante pour les restaurateurs.  Je trouve qu’ils paient extrêmement cher, bien qu’ils aient mis de mesures incroyables en place », lance le maire.

Le maire et les 6 conseillers de la Ville de La Malbaie étaient en caucus au moment du point de presse de François Legault lundi. « Je dois dire que oui, il y a eu des discussions enflammées. Tout dépend de la perspective selon laquelle on évalue la situation. Si tu travailles en santé, en éducation ou que tu es entrepreneur, ta vision ne sera pas la même. Ça a jasé fort », indique le maire.

Plus tôt mardi, le conseiller municipal du district couvrant le secteur du centre-ville de La Malbaie,  Claude Harvey n’avait pas caché son irritation. Il a même appelé à la «manifestation pacifique». Le maire recommande plutôt la patience.

« C’est sûr que les conseillers ont le droit de leurs opinions, je respecte ça. Cela étant dit, je pense qu’il faut comprendre la complexité dans lequel le gouvernement est. La pandémie est réelle! Ça existe pour des gens qui attendent des opérations, pour les ambulanciers, les aînés…  Je ferais attention d’être trop émotif. »

Lui-même entrepreneur, il pourra rouvrir son commerce à la vente de produits non essentiels. « Je serais content si je n’avais pas ce sentiment d’injustice  pour ceux qui oeuvrent en restauration. Le reste des mesures,  je peux vivre avec, mais qu’est ce qu’on peut faire pour eux? On va au Grand-Fonds, on lunche à nos tables.  J’ai un peu de difficulté a comprendre. Si on est pour faire un effort, donnons un  coup, mais assurons nous que les restaurateurs soient traités comme les autres le plus tôt possible!»

Des discussions auront cours avec le conseil des maires à ce sujet. « Est-ce qu’on peut parler d’une seule voix pour que dans quelques semaines, ce soit enfin le tour des restaurateurs? Je crois que oui », conclut-il.

 

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