Projet écolo à 8 millions $ à Saint-Siméon pour 2022

Par Karine Dufour-Cauchon 4:00 PM - 19 janvier 2021
Temps de lecture :

Une esquisse d’un chalet écolo qui prendra place à Port-au-Persil dès 2022. – Photo Le Vertendre

Après les déserts arides des Émirats arabes unis et les milieux humides d’Irlande, les promoteurs des Zoobox ont choisi Port-au-Persil comme prochaine terre d’accueil. L’entreprise
québécoise a Saint-Siméon dans la mire pour y investir
8 millions $.

L’entreprise Le Vertendre réfléchit à des habitations écologiques depuis 2003. Le projet est parti des Cantons de l’Est pour s’exporter dans les déserts arides  d’Abu Dhabi et dans les parcs nationaux d’Afrique.

La pandémie mettant à mal les projets à saveur internationale, le groupe décide de revenir au bercail et d’investir dans un autre «coin magnifique de notre planète», Port-au-Persil.

Le plan intérieur des futures habitations écologiques de Port-au-Persil .
Photo Le Vertendre

Alain Chagnon est concepteur des chalets écologiques «Zoobox». Ces habitations nouveau genre seront au nombre de 21 dans la municipalité de Saint-Siméon d’ici la fin de l’an 2022. Ils ont choisi le village-relais pour répondre à une demande touristique en explosion.

«Cette clientèle à la recherche des grands espaces et de havres de paix sera bien servie en territoire charlevoisien», croit-il. «Un propriétaire du secteur nous a contactés il y a  quelques années pour  soutenir que son terrain se prêtait parfaitement à notre projet.  On s’est alors dit un jour, on y pensera. Quand je suis allé sur place, il avait raison. Nos 21 chalets auront peu d’impacts visuels, un point de­­ vue incroyable sur le fleuve. Je suis tombé en amour avec la place. C’est comme cela qu’on a décidé de faire notre projet là», raconte-t-il

À vendre

Les 21 chalets sont à vendre. Le modèle d’affaires des Zoobox prévoit que les unités soient vendues à des propriétaires privés. Ils peuvent utiliser les installations quand ils le souhaitent et laisser leur chalet à la disposition du groupe pour location. Soixante pour cent des revenus reviennent à l’acheteur.

«Les gens de la ville se cherchent un pied-à-terre, ajoute M. Chagnon. Il y a une grande opportunité là. Oui, la COVID n’est pas une situation positive en soi, mais ça amène des changements. On m’aurait dit cela au mois de mars, je ne l’aurais pas cru. Nos projets en Afrique et à l’international ont tous été mis sur la glace. On était vraiment découragés. On s’est dit alors, qu’est-ce qu’on peut faire?»
M. Chagnon et ses partenaires souhaitent terminer la construction pour l’hiver 2022. «Des projets vivent des embûches, mais on est là, on veut qu’ils se réalisent, peu importe les embûches qui peuvent arriver. On va mettre tous les efforts nécessaires pour que cela fonctionne», termine-t-il.

Le projet est situé en montagne longeant le fleuve Saint-Laurent. Ici, le plan de déploiement du projet et les lots divisés. Plans : Le Vertendre

 

Le calendrier
Si tout se passe comme prévu, le projet devrait respecter l’échéancier suivant:

Printemps 2021: Début des travaux de construction des Zoobox, mise en place des espaces de cuisine à l’intérieur du «Zoobox» et d’un l’espace commun de repos, le sanctuaire.

Été 2021: Construction des postes d’accueil, chemins d’accès et aménagements.

Automne 2021: Installation des Zoobox sur le site.

Printemps 2022: Construction du centre de production d’énergie à la biomasse.

Hiver 2022: Livraison des Zoobox / transaction de vente / signature du bail avec les acheteurs

 

Saint-Siméon, un «diamant brut»

  Le maire de Saint-Siméon Sylvain Tremblay

«Notre territoire est un diamant brut. Pour les 20 prochaines années, il faut exploiter son potentiel. Avec l’arrivée d’un parc national et notre proximité avec la route des croisières, il y aura un temps où les touristes internationaux reviendront. Ces investissements sont le fruit d’un travail continu avec les différents conseils des 12 dernières années. On a travaillé fort pour augmenter la notoriété de Saint-Siméon, pour y faire un endroit où on désire enfin investir. J’en suis très content aujourd’hui.»

– Le maire Sylvain Tremblay

l et revenus locatifs.

Partager cet article