L’art d’enseigner le patinage artistique en ligne

Par Lisianne Tremblay 1:59 PM - 6 janvier 2021
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Mia Sauvageau fait partie des élèves de Marie-Claude Savard-Gagnon.

L’entraîneure et ancienne athlète olympique Marie-Claude Savard-Gagnon a trouvé des moyens pour aider ses patineuses durant la pandémie grâce à des entraînements en ligne.

Ces entraînements permettent notamment de travailler la flexibilité pour les athlètes du club de patinage artistique de Baie-Saint-Paul. « Je fais quatre entraînements par semaine, explique Mme Savard-Gagnon. Ma fille Rose m’a aussi aidé à les préparer. Ce n’est pas toujours facile en ligne vu que souvent mes élèves ont plus de difficultés à bien se placer. Cela permet cependant de les garder actives et motivées. Le patinage artistique est un sport d’habileté c’est donc un gros défi en hors glace ».

Pour les patineuses de moins de 10 ans, la motivation est moins au rendez-vous avec les entraînements en ligne. Certains parents acceptent de payer une heure de glace, ce qui permet d’avoir des entraînements individuels.

« Les patineuses ont eu une belle progression malgré tout. En hors glace, les entraînements sont très précis. Lorsqu’on est sur la glace on est capable de corriger les mauvais plis », ajoute l’entraîneure, qui est contente de cette collaboration avec les parents. Ils ont vraiment été présents et ils m’ont aidé à trouver des solutions. »

Elle souhaite que les compétitions puissent reprendre cet hiver. « C’est plus difficile et catastrophique pour les patineuses qui font partie de l’élite. Elles doivent s’entraîner cinq fois par semaine pour réussir à faire trois tours dans les airs par exemple. Il y a plusieurs athlètes qui sont démotivés et pas seulement en patinage artistique. »

Les patineuses devront redoubler d’efforts pour reprendre leur niveau selon Mme Savard- Gagnon, qui a pu le constater avec sa fille qui s’entraîne maintenant en Alberta. Le patinage artistique demande beaucoup de temps et de pratique des éléments. Cela prend plusieurs mois avant de pouvoir retrouver son niveau. C’est dommage que ce soit ainsi au Québec puisqu’en Ontario les athlètes ont pu poursuivre leur entraînement. Il y a une génération d’athlètes qui ne progresse pas. On espère vraiment que ce soit plus simple en 2021 », termine l’entraîneure sur une note plus positive.

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