L’esprit des Fêtes dans l’œil de Karine Deschênes

Par Emelie Bernier 5:00 PM - 25 Décembre 2020
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L’artiste Karine Deschênes a une signature bien à elle. Celle qui on doit l’œuvre en une de ce journal des Fêtes s’amuse avec plusieurs médiums, mais entre ses œuvres, un lien se tisse. Cette passionnée de mode et de design fait de plus en plus parler d’elle… et c’est bien mérité !

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«J’ai commencé très jeune, je dessinais tout le temps ! J’ai pris des cours de peinture à 8 ans avec la peintre Kathleen Kapelier, elle avait étudié aux Beaux-Arts. J’ai eu de la chance, mes parents m’ont encouragée de bonne heure. Ils me disaient : aimerais-tu ça, la danse, la musique? Moi, c’était le dessin et la peinture ! », raconte-t-elle avec son joli accent charlevoisien.
À l’école, ses profs l’encourageaient à explorer sa créativité. Elle a étudié en design de mode, avant de se rediriger vers le graphisme. «Je suis diplômée en graphisme du cégep de Rivière-du-Loup. Même là-bas, j’ai pu faire plein de cours d’art. C’est là que j’ai commencé à peindre des femmes, en intégrant souvent des motifs de bobines, du fil… qui reliaient mes tableaux à la mode », lance-t-elle.

Les femmes sont omniprésentes dans les œuvres de Karine Deschênes. « J’ai toujours préféré dessiner des personnages féminins, pour jouer avec les cheveux, intégrer des éléments de mode aussi. J’aime mettre la diversité dans mes œuvres. J’ai vraiment choisi cette thématique que j’explore aussi dans mes illustrations», glisse-t-elle.

Karine est née à Haïti. Elle a été adoptée à l’âge de 3 ans par Louise Lacoursière et Pierre Deschênes.
Peindre des femmes noires ou issues de la diversité culturelle est venu tout naturellement à Karine Deschênes. « J’ai toujours fait ça, je ne suis pas une militante. Pour moi, quand tu fais quelque chose, il faut que ça te représente bien. J’aime faire de la diversité artistique dans les œuvres. J’ai une palette de couleurs très colorée et visuellement, j’aime que ça « pop »!»

Sa carrière de graphiste évolue en parallèle de sa démarche artistique. « Je fais des contrats de graphisme pour diverses organisations et des contrats d’illustration en plus de mes œuvres en arts visuels que j’expose de plus en plus. Je fais aussi des commandes. Je pense que les trois me front tripper ! Je suis contente de mettre ma créativité dans trois domaines et même, parfois, de mixer les trois ensembles !»

Les contrats avec La Fabrique crépue et diverses marques lui ont permis de se constituer un chouette porte-folio (à voir sur Instagram à kdfashion_arts, sur behance ou sur la page Facebook Karine Deschênes-Graphiste/Illustratrice).
C’est d’ailleurs sur les réseaux sociaux que la compagnie Purolator l’a dénichée pour lui demander de créer une illustration pour des boîtes de livraison.

« Ils cherchaient des artistes variés pour représenter chacune des provinces et l’entreprise m’a approchée pour représenter le Québec après avoir vu mon Instagram. C’est là qu’ils m’ont trouvée ! J’étais fière qu’ils aiment autant mon travail ! C’est une belle visibilité! »
Et 2021? « Je souhaite continuer d’être aussi créative ! J’espère qu’en 2021, il y ait plein de belles opportunités et de surprises qui m’attendent ! »

 

 

 

L’œuvre à la une

L’œuvre à la une a été créée tout spécialement pour Le Charlevoisien. L’esquisse a d’abord été faite à la main puis reprise à la tablette graphique avec le logiciel Photoshop.
«J’ai gardé mon style propre à moi, tout en créant une illustration inspirée de l’esprit des Fêtes! C’est pourquoi j’ai voulu représenter un personnage féminin dans son salon avec l’arbre de Noël, les cadeaux… Elle est assise en indien et tient une tasse de chocolat chaud. Dans la vapeur du chocolat chaud, on voit ses souvenirs des Fêtes, des moments en famille, les partys, les rassemblements… C’est un peu comme si elle regarde un album de photos. C’est un petit clin aux Noëls d’avant et à ceux qu’on espère retrouver bientôt!»

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