Un nouveau concept pour l’avenir de l’Auberge de Nos Aïeux

Par Emelie Bernier 6:41 AM - 9 Décembre 2020
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Depuis quelques mois, l’Auberge de Nos Aïeux a pris des airs d’auberge de jeunesse. Un nouveau propriétaire, Gabriel Dancause, a pris les rênes de l’établissement pour en faire non seulement une auberge, mais aussi un espace de « co-working » ou espaces de travail partagés,  et de « co-living » ou cohabitation communautaire.

 

Le concept est relativement nouveau au Canada, mais Gabriel Dancause l’a retrouvé à titre de client aux quatre coins du globe. « J’ai travaillé et voyagé beaucoup. J’avais de la misère à trouver une place pour travailler pendant que je voyageais.  C’était soit un hôtel plutôt cher et plate ou une auberge trop bruyante. J’étais content de pouvoir trouver des endroits où m’installer pour travailler, tout en ayant du plaisir.»

L’Auberge de nos Aïeux est son second projet du genre. « J’ai opéré le Gab Café à Montréal pendant 5 ans. Je devais ouvrir la Gab maison en février 2020 et faire la jonction entre les deux, mais la petite auberge n’a jamais ouvert, pandémie oblige. C’est là que j’ai eu envie de faire le même genre de projet, mais à la campagne », explique-t-il. Des amis à lui avaient justement acheté l’Auberge de la Rive à Saint-Joseph-de-la-Rive. En leur rendant visite, il est tombé sous le charme de la région.

L’Auberge de nos Aïeux, une institution aux Éboulements, lui est apparue comme l’endroit parfait pour mener à bien son projet.

La clientèle traditionnelle de l’établissement a davantage de cheveux gris que celle que la nouvelle vocation de l’auberge interpellera, mais elle est toujours la bienvenue. «Tout le monde est bienvenu! » Plusieurs changements sont cependant à prévoir.

 

Pas de restauration

Alors que dans sa mouture originale, l’Auberge de Nos Aïeux comptait une salle à manger et une table bien établie, la version 2.0 n’offrira pas de service de restauration. Cependant, lorsque la pandémie aura perdu son rythme de croisière, une cuisine commune sera mise à la disposition de la clientèle, selon le principe de l’auberge espagnole. En attendant, des petits électroménagers sont à la disposition des clients et locataires afin qu’ils puissent réchauffer leur nourriture.

Marie Saintonge et Cicero Para agissent à titre de gérant de l’établissement et ont la pleine confiance de Gabriel Dancause.

 

“Co-living”, mais encore?

Le concept de “co-living”, ou cohabitation communautaire,  est assez répandu en Europe. Il s’agit d’une façon de partager un lieu de vie et de travail. Les gens peuvent y rester de quelques jours à quelques mois.

« L’auberge fonctionne selon le principe des auberges de jeunesse. On a des volontaires sur place qui donnent 4 heures par jour de travail, ou 20h par semaine s’ils demeurent plus longtemps. Ils sont logés et nourris », explique Marie Saintonge. En cette ère marquée par le télétravail et les études en mode virtuel, la clientèle de l’auberge se compose majoritairement d’étudiants et de travailleurs en télétravail qui ont choisi le cadre idyllique des Éboulements pour faire un bout de chemin. « On a beaucoup une clientèle de randonneurs et on s’attend à avoir une clientèle de sports d’hiver. On veut avoir des clients qui viennent la fin de semaine, selon un modèle plus « normal », mais on veut intégrer les télétravailleurs », indique Marie Saintonge. Une salle de coworking est mise à la disposition de ces derniers.

L’Auberge de Nos Aïeux compte 40 chambres/motels en location. Les chambres dans le bâtiment principal sont pour leur part occupées par les cotravailleurs.

Photos: courtoisie

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