Résilience et sagesse : voilà ce qui résume l’éclosion à la résidence des Bâtisseurs

Par Lisianne Tremblay 6:30 AM - 8 Décembre 2020
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Philippe Richard est le directeur des Résidences des Bâtisseurs de la Capitale-Nationale, a salué la résilience des aînés et le travail de ses employés.

Soixante-deux usagers et 33 employés infectés. Huit décès. Peut-on se remettre d’un bilan aussi triste ? C’est du moins ce que tente de faire l’équipe de la résidence des Bâtisseurs de Baie-Saint-Paul aux lendemains de la levée de l’éclosion.

Philippe Richard est le directeur des Résidences des Bâtisseurs de la Capitale-Nationale. Y a-t-il un élément positif qui ressort de cette période noire? Après une pause, les simples mots « résilience et sagesse des aînés » résument assez bien ce qu’il souhaite que nous retenions.

« Une éclosion, personne n’est préparé à cela. Les résidents ont été très compréhensifs. Lorsque l’éclosion a été levée dimanche (6 décembre), tout le monde était heureux. Les résidents avaient hâte de revoir les employés et eux aussi étaient contents de pouvoir à nouveau les rencontrer », poursuit M. Richard.

Il tient à saluer le dévouement des employés « qui ont fait un travail énorme en plus de devoir changer complètement leurs habitudes. Nous pourrons enfin retrouver notre esprit familial au sein de la résidence. »

L’éclosion a commencé le 24 octobre quand deux résidents ont été testés positifs. Par la suite, les cas ont augmenté rapidement. Le bilan est malheureux. On déplore le décès de sept religieuses de la congrégation des Petites Franciscaines de Marie et d’un résident.

« Cela n’a pas été facile de vivre ces pertes pour nous et pour les résidents, ajoute M. Richard. Il y avait beaucoup de tristesse. Les religieuses ont fait preuve de beaucoup de compassion envers les autres résidents. C’était beau à voir. »

Une équipe-mission du CIUSSS est venue en renfort dès le départ afin de séparer la résidence en trois zones (chaude, tiède et froide). Seuls les proches aidants étaient autorisés à entrer dans la résidence. Tous devaient porter l’équipement de protection requis.

La plupart des services ont été maintenus, mais certains étaient dispensés par des entreprises externes. Pour la livraison des repas aux chambres, la résidence a eu l’aide de l’Hôpital de Baie-Saint-Paul. « Le service de buanderie s’est poursuivi à l’externe, explique M. Richard. Les résidents y avaient accès trois fois par semaine. Les vêtements devaient être déposés dans un sac et mis à l’extérieur de la chambre. Pour le service de ménage, il a dû être limité à l’essentiel et était réservé aux personnes qui ne pouvaient le faire elles-mêmes. »

La résidence privée pour aînés reprendra ses activités graduellement. Les visiteurs sont à nouveau autorisés, mais les résidents peuvent recevoir une seule personne à la fois. Le nombre de visites est limité. Quant à la salle à manger, elle rouvrira sous peu.

« La situation demeure fragile dans la région et les aînés ne veulent surtout pas qu’il y ait à nouveau une éclosion, conclut M. Richard. Ils limiteront leurs contacts au minimum. Nous allons remettre les bonnes personnes aux bons endroits. Nous avions aussi une équipe externe qui s’occupait de la désinfection de la résidence. Elle demeurera présente pour le prochain mois. »

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