Dossier dépendances: le b.a.-ba

Par Emelie Bernier 3:56 PM - 8 Décembre 2020
Temps de lecture :

 

L’alcool

Facile d’accès, l’alcool est parfois une porte d’entrée vers la dépendance. On prend un verre pour se remonter le moral ou pour se détendre, mais il s’agit en fait d’un dépresseur qui cause un ralentissement ou une dépression du système nerveux central. À petites doses, il produit une sensation de calme et de somnolence chez la personne qui en consomme, mais sa consommation augmente le risque d’apparition d’un certain nombre de problèmes de santé chroniques (cancer, maladie cardiovasculaire, problème de santé mentale). La dépendance à l’alcool (alcoolisme) se manifeste parfois par des symptômes physiques et une sensation de manque à l’arrêt. La nécessité d’augmenter les doses consommées pour obtenir les mêmes effets (tolérance) est également progressive, mais très marquée.

Des doutes? Faites le test.

Les drogues

De nombreuses drogues peuvent créer une dépendance. Leur consommation modifie le comportement, l’humeur et les perceptions du consommateur.  Les perturbateurs sont des drogues qui troublent ou perturbent l’activité du cerveau. Elles déforment les perceptions sensorielles et peuvent causer des hallucinations. La consommation de drogue peut avoir des impacts sur votre vie personnelle et professionnelle. La dépendance aux drogues se manifeste parfois par des symptômes physiques et une sensation de manque à l’arrêt. De plus, le consommateur s’expose à certains risques à court terme tel le casier judiciaire ou l’overdose.

Des doutes? Faites le test.

Le jeu

On a beau y jouer par « pur plaisir »,  les jeux de hasard peuvent créer une dépendance. Ceux-ci relèvent de la chance et des prédictions, des éléments incontrôlables. L’attrait vers ce type de jeu est le résultat d’une conviction profonde qu’en observant bien et en comprenant la logique d’un jeu, il est possible d’en prédire l’issue et ainsi vaincre le hasard. Le sentiment de victoire imminente pousse l’individu à rester dans la course. Lorsque le joueur joue trop souvent, trop longtemps et de trop grandes sommes d’argent, la dépendance entre en jeu. Jouer devient une obsession  et le joueur pathologique risque alors de voir sa dépendance avoir des répercussions néfastes sur sa vie personnelle et professionnelle.

Des doutes? Faites le test.

Les médicaments

Il n’est pas rare que certains médicaments d’ordonnance mènent à une dépendance. D’abord prescrit par un professionnel de la santé dans le but d’atténuer la douleur physique ou psychologique, ils peuvent en effet devenir source de dépendance, qu’on parle d’antidépresseurs, d’antipsychotiques, d’anxiolytiques, de stabilisateurs de l’humeur ou autres. Consommer ces médicaments hors prescription ou en ne respectant pas les directives et dosages indiqués par le pharmacien comporte des dangers. La nécessité d’augmenter les doses consommées pour obtenir l’effet recherché est progressive, mais peut être très marquée.

Des doutes? Faites le test.

La cyberdépendance

Internet, les téléphones intelligents et les consoles de jeu vidéo ne sont que quelques exemples de la présence accrue des technologies dans notre quotidien. Cette connexion avec le monde virtuel sert tantôt de divertissement, tantôt de milieu social. La pandémie a largement augmenté le temps passé devant les écrans. D’où l’importance de rester à l’affût du développement d’une cyberdépendance qui peut prendre plusieurs formes : jeux vidéos, jeux de type loterie, pornographie, cyberrelations…Des problématiques peuvent s’ensuivre sur les plans de la vie sociale et professionnelle et de la santé mentale.

 

Source: L’Association québécoise des centres d’intervention en dépendance et ToxQuébec. 

 

 

 

Photos: Istock

Partager cet article