Éclosions de COVID-19: les résidences retiennent leur souffle

Par Karine Dufour-Cauchon 11:54 AM - 27 octobre 2020
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Photo Archives printemps 2020: Lauréat Perron, résident de la Résidence la Seigneurie de La Malbaie.

Les milieux de vie des personnes aînées de la région semblent avoir été épargnés par le virus jusqu’à présent. Alors que Charlevoix connaît une hausse de transmission de COVID-19, les gestionnaires des résidences pour personnes âgées croisent les doigts pour que la tendance se maintienne.

Lors de la première vague, aucune résidence de Charlevoix n’avait été touchée par le coronavirus. Cet automne, avec la transmission communautaire davantage répandue sur le territoire, deux premiers cas avaient été répertoriés parmi les résidents (et moins de cinq parmi le personnel) en date du 26 octobre à la résidence des Bâtisseurs de Baie-Saint-Paul.

Les gestionnaires de résidences privées pour aînés (RPA) de Charlevoix font des pieds et des mains pour éviter que le virus de la COVID-19 s’invite dans leur établissement.

À Saint-Urbain, à la Résidence Au Gré du Temps, la responsable Francine Bouchard est prudente. «Pour le moment, tout va bien et j’espère qu’on va s’en sortir encore aussi bien avec cette deuxième vague-là. On a presque peur de dire que ça va bien, par crainte de parler trop vite et d’attirer le malheur. On fait exactement ce que les directives du CIUSSS demandent. Nous avons l’expérience de la première vague, ça aide. Ça ne veut pas dire que c’est garant de l’avenir non plus. Nos résidents sont maintenant habitués aux restrictions», témoigne-t-elle.
Contrairement au printemps 2020, les visites sont admises dans les résidences. Cela ne veut pas dire que tous peuvent entrer comme ils le souhaitent, précise à son tour Nicole Boudreault, présidente du conseil d’administration de la Résidence La Noyée de Notre-Dame-Des-Monts.

Elle-même a très peu fréquenté la résidence depuis le début de la crise, de peur d’infecter les pensionnaires. Mme Boudreault a d’ailleurs le cœur lourd de ne pas pouvoir les serrer dans ses bras.

«On essaie de pallier au manque de contacts avec les membres de la famille par des appels vidéos. Quand on est une personne âgée, on veut savoir comment vont nos enfants et nos petits-enfants, on a besoin de leur parler, de prendre des nouvelles. Je trouve ça difficile pour nos aînés. Si j’avais un message, ça serait de dire à tous de faire attention. Appelez votre grand-mère, votre père, vos parentés qui sont en résidence pour leur dire bonjour et prendre des nouvelles. Ils sont tellement contents quand vous le faites», soutient-elle.

Du côté de Saint-Fidèle, on est optimiste. La Maison au Petit Bonheur prend les précautions nécessaires pour barrer la route au virus. «C’est important que tous redoublent de précaution pour protéger nos personnes âgées», indique le président du conseil d’administration Raynald Tremblay. Il invite la population à ne pas relâcher sa vigilance.

« Il est normal qu’on en échappe quelques-uns (des cas) dans la communauté. De toute façon, tant que nous n’aurons pas de vaccin, on devra probablement tous passer par là, mais on doit garder l’œil ouvert pour éviter le pire dans nos résidences», implore finalement Raynald Tremblay.

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