Hausse des cas dans Charlevoix: écho d’un relâchement local

Par Karine Dufour-Cauchon 8:37 AM - 20 octobre 2020
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De l’avis même de la Santé publique, la hausse des cas dans la région était inévitable. Ici comme ailleurs, un certain relâchement au chapitre du respect des consignes est en cause.

 Le «dôme» qui protégeait les Charlevoisiens cet été s’est dissipé pour laisser place à des éclosions dans les écoles et dans les entreprises. C’est le constat que pose le directeur de Santé publique régionale, le Dr André Dontigny, après plus de deux semaines de hausse de cas en continu sur le territoire de Charlevoix.

Le docteur assure que les Charlevoisiens ne sont pas seuls à relâcher leurs efforts pour limiter la propagation de la COVID-19.

« Il n’y a pas une région qui peut être à l’abri du virus. Ce qui se passe dans Charlevoix s’est malheureusement passé à d’autres endroits. Ce n’est pas 100% de la population qui applique les mesures. On peut se retrouver en contact avec quelqu’un potentiellement infecté, asymptomatique, mais contagieux, ou oublier les deux mètres de distanciation pendant 15 minutes. C’est ce qui fait que le virus se propage. C’est ce qui s’est passé en Gaspésie et dans les municipalités régionales de comté de la province. C’était à la fois inévitable et à la fois prévenu. Tout est question de respect des mesures. La plus importante, c’est de réduire vos contacts au maximum», a déclaré le directeur.

Si les écoles semblent sources de propagation du virus, il n’est pas pour autant question de fermer les établissements scolaires, sauf en cas de force majeure.

«Il y a des discussions sur comment raffermir les mesures de prévention dans les milieux scolaires avec le ministère de l’Éducation. Le port du couvre-visage systématique au secondaire est un exemple. Pour l’instant, il n’est pas question de fermer les écoles, et ce, pour permettre aux jeunes de profiter du milieu scolaire, compte tenu des gains qui sont associés à cela. Ce sera à suivre dans les prochains jours.  Des mesures pourraient être annoncées pour limiter la propagation dans ces milieux. Il n’en demeure pas moins que les jeunes ont besoin de pouvoir compter sur un enseignement en présence pour apprendre. De plus, on sait qu’ils sont moins à risque de conséquences sévères s’ils contractent le virus.»

À ceux qui n’y croiraient toujours pas, il rappelle que la situation doit être prise au sérieux.

«Le virus n’est pas une vue de l’esprit. Il existe vraiment et se propage. Ça peut avoir des effets concrets dans votre milieu. La preuve, vous en sentez déjà les enjeux qui se posent à l’Hôpital de La Malbaie où ça entraîne une pression sur les services. La situation est inquiétante. Il faut que tous fassent des efforts», conclut-il.

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