240 personnes en isolement en raison des cas des écoles de Charlevoix

Par Karine Dufour-Cauchon 6:26 PM - 13 octobre 2020
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L’École primaire Marguerite D’Youville de La Malbaie

En date du 13 octobre, ce sont près de 240 personnes qui sont en isolement dans le réseau scolaire charlevoisien, élèves comme membres du personnel.

Martine Vallée, directrice générale du Centre de services scolaires de Charlevoix rapportait que ce sont cinq écoles sur 17 qui ont des cas confirmés d’élèves ou de membres du personnel infectés par le virus de la COVID-19. Pour l’ensemble de ses cinq écoles, on parle d’un total de 21 cas.

«Une enquête est faite pour chaque cas, amène de l’isolement à la maison au-delà des personnes confirmées positives à la COVID-19, explique Mme Vallée. Nous avons probablement autour de 240 personnes en isolement à la maison. Les établissements où la situation est plus active sont à La Malbaie, à l’école primaire Marguerite d’Youville et l’École Secondaire du Plateau.  La situation à l’école Notre-Dame-du-Bon-Conseil de Saint-Fidèle est terminée», résume la dg.

En contrepartie, on estime que ce seront près de 200 élèves qui reviendront en classe dès la semaine prochaine. Ce sont des chiffres qui sont appelés à bouger d’une journée à l’autre, soutient la gestionnaire du centre de services.

Dans la dernière semaine, des cas se sont déclarés presque tous les jours au Centre de services. «C’est préoccupant, indique Martine Vallée.  Toutefois, quand on regarde le nombre de dépistages de cette fin de semaine, on ne peut pas imaginer être épargnés, nous les écoles. C’est clair. On est quand même content que dans la minute ou un cas nous est connu, l’équipe qui documente le parcours de la personne infectée le fait en quatre heures.  C’est très bon quand on regarde toutes les opérations et les aspects de l’analyse à faire. C’est sûr que l’on ne sait pas quelle tournure la situation va prendre.

Trois circuits d’autobus touchés

Pour le moment, on estime qu’au moins trois circuits d’autobus touchés par un élève atteint du virus.

«Quand un élève est déclaré positif, on évalue s’il prend le transport scolaire. Si oui, on regarde qui est dans un rayon de deux mètres autour de lui selon le plan d’assignation de l’autobus. La situation sera analysée par les experts de la Santé publique. On va regarder si l’enseignant portait ses équipements de protection, si le lavage des mains a été respecté. Il y a plein de facteurs qui font que chaque situation est différente. Ce n’est pas parce qu’il y a un cas confirmé dans un transport scolaire que tous les élèves du circuit s’en vont à la maison.  Tout dépend de ce que la Santé publique [constate] dans ses enquêtes».

Ceux qui sont en isolement à la maison par recommandation de la Santé publique reçoivent un service, assure-t-elle. «Si c’est un groupe-classe, l’enseignant donne ses cours en formule à distance.  Si c’est une partie de la classe qui doit rester à la maison, c’est la formule de devoirs à la maison qui est favorisée. L’enseignant ne peut pas être à l’école et faire de la formation à distance en même temps. Tout le monde reçoit du soutien pédagogique », renchérit-elle.

Les parents qui retirent de façon volontaire leur enfant du réseau sans recommandations de la Santé publique n’ont pas ce privilège. Ils doivent prendre en charge l’éducation de leur enfant à la maison, tel que le prévoit le ministère de l’Éducation du Québec.

Pas de fermeture en vue

Même si Charlevoix doit passer au palier d’alerte maximale ce vendredi, cela ne veut pas dire que le Centre de services scolaire doit fermer l’ensemble de ses établissements d’enseignement.

«Les fermetures des écoles en zone rouge sont très rares. C’est la volonté du gouvernement de mettre des mesures supplémentaires et de ne pas prioriser les fermetures d’écoles dans la province. Si la situation vient à l’exiger, le centre de services appliquera de concert avec la santé publique les mesures nécessaires.  Si jamais la Santé publique juge qu’il y a un enjeu de propagation, nous pourrions recevoir une recommandation de fermer une école», lance finalement Mme Vallée.

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