Résolu «touche du bois» pour l’avenir de ses usines à papier

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 14 septembre 2020
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L’usine PFR de Clermont.

Alors que des régions du Québec ont vu leur usine de Produits Forestiers Résolu (PFR) arrêter leurs opérations en raison de le pandémie, qu’adviendra-t-il de la papetière de Clermont? Résolu «touche du bois» pour les mois à venir, puisque le marché mondial de papier est encore incertain.

L’usine de Clermont de PFR ne devrait pas subir de fermeture à court terme. C’est ce que rapporte Louis Bouchard, porte-parole pour le réseau. Toutefois, l’avenir étant incertain, personne ne peut garantir que la manufacture de papier de Charlevoix ne subira pas elle aussi les contrecoups de la chute de la demande mondiale en papier journal. =

«Les activités de Clermont se poursuivent de façon régulière. Il n’y a rien à signaler dans le moment. Essentiellement, c’est la Covid-19 qui nous a forcés à suspendre les opérations à Amos et à Baie-Comeau. Ce que l’on observe, c’est qu’il y a une baisse de 30 à 40% de la demande de papier à l’international. C’est énorme comme baisse. Les marchés qui sont desservis par les papetières arrêtées ont vraiment «mangé une claque» en bon québécois. On constate aussi que des marchés, comme l’Inde ou l’Amérique Latine, on atteint jusqu’à un 66% de baisse de la demande papier. C’est vraiment un impact de la crise sanitaire que nous sommes entrain de traverser», entame le porte-parole.

Pour l’instant, Résolu est en mesure de maintenir les opérations à Clermont. «Nous en sommes très heureux. En même temps, nous sommes très affectés par les décisions que nous sommes obligés de prendre pour certaines papetières. Touchons du bois. Personne n’est à même de prévoir ce qui se passera dans le futur et comment nous allons nous sortir de cet épisode mondial. On espère s’en sortir sans trop de dommage», ajoute-t-il.

Il soutient reconnaître que les menaces d’arrêt complet des opérations chez les papetières et scieries de la province sont sources d’inquiétudes dans les différentes régions où PFR opère.

«On le sait, les fermetures d’usines planent comme des fantômes, car ce ne sont pas des expériences que l’on veut revivre. Pour l’instant, nous n’en sommes pas là, gardons espoir. Nous avons hâte de voir arriver des cycles permanents de reprise et de réajustements des inventaires. C’est une crise qu’on croit qu’elle est terminée ici au Québec. Elle ne l’est pas, et il y a des pays qui sont encore extrêmement touchés par des vagues d’éclosions qui ne cessent pas. On n’est vraiment pas sorti du bois. On a hâte de voir la lumière au bout du tunnel et de voir comment la demande va reprendre. Est-ce qu’avec le retour à la normale des habitudes de vie des gens la demande de papier va reprendre?», se demande le représentant en terminant.

Rappelons que la papetière de Clermont emploie actuellement près de 160 personnes. Baie-Comeau et Amos ont dû mettre fin temporairement à leurs opérations depuis mars. Près de 700 travailleurs sont touchés par ces fermetures au Québec, qui sont toujours d’une durée indéterminée.

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