Maison Lapointe : «Tout peut arriver », selon la Société d’histoire

Par Karine Dufour-Cauchon 7:11 AM - 8 septembre 2020
Temps de lecture :

La Société d’histoire de Charlevoix continue ses démarches pour devenir propriétaire de la maison d’Alexis Lapointe, dit le trotteur, et d’Alexis Tremblay dit le Picoté, fondateur de la Société des Vingt-et-Un.

Pour éviter la démolition de la maison Lapointe, la Société d’histoire de Charlevoix et son président Serge Gauthier continuent leurs démarches afin de devenir les propriétaires des lieux. «Tout peut encore arriver», prévient-il.

Le président et ethnologue de profession projette toujours de faire l’acquisition de la maison Lapointe, partiellement incendiée en mars. «Des signatures s’en viennent», rapporte-t-il. «C’est sur le point d’être signé chez le notaire. Les détails administratifs demeurent à être arrangés. C’est encore une situation compliquée, car il y a plusieurs membres de la famille qui sont impliqués dans la transaction. On projette toujours une mise à niveau de l’édifice et un nettoyage. Par contre, tout peut arriver», affirme M. Gauthier.

Une clause avec le CIUSSS de la Capitale-Nationale vient jouer dans la balance.  Celle-ci, conclue lors de l’acquisition du terrain par la famille Lapointe, stipule que c’est le CIUSSS de la Capitale-Nationale, par l’entremise du Foyer de Clermont, qui a la priorité sur le terrain dans l’éventualité où il deviendrait désert.

« Nous espérons que le CIUSSS ne prenne pas cette priorité. Si on peut la faire annuler, tant mieux. Elle a été signée dans les années 1970. Depuis, les besoins du CIUSSS ont changé. De ce qu’on entend, le CIUSSS ne serait pas intéressé à devenir propriétaire des lieux »,
indique M. Gauthier.

Une fois la maison Lapointe à l’abri d’une démolition, la priorité de la Société sera de mettre en place un comité de conservation. «Nous pourrions aller chercher des subventions et faire des collectes de fonds. Des promesses de dons ont déjà été déposées et le ministère de la Culture se dit intéressé à participer financièrement au projet. Si on réussit à devenir acquéreur, tant mieux, sinon, et bien, on aura fait de notre mieux», soutient toujours le président.

Le maire de Clermont Jean-Pierre Gagnon avait précisé pour sa part que dans le cas où une démolition s’avérait nécessaire, la Ville serait prête à aller de l’avant avec une commémoration sous forme d’un parc public avec des panneaux interprétatifs de l’histoire des lieux.

Les négociations se poursuivent entre les membres de la famille Lapointe et la Société d’histoire de Charlevoix pour cheminer vers un projet commun.

 

Partager cet article