Qui devra rembourser des sommes au gouvernement fédéral? Comment l’Agence du Revenu du Canada évaluera les dossiers des prestataires de la PCU? L’équipe du Mouvement Action Chômage se prépare à devoir répondre à une foule de questions.
Le Mouvement Action Chômage (MAC) de Charlevoix préparent ses calculatrices. L’organisme prévoit qu’une forte demande s’en vient de la part des prestataires de Prestation canadienne d’urgence (PCU) pour faire vérifier leur dossier.
Bien que le programme tire à sa fin pour des prestataires, on ignore toujours quand et comment des sommes devront être remboursées auprès du gouvernement. Julie Brassard, directrice générale de l’organisme de conseils aux travailleurs, s’attend à devoir faire des calculs cet automne.
«Ce qui nous inquiète à l’automne, c’est que des gens auront des vérifications à faire dans leur dossier. Beaucoup ont recommencé à travailler alors qu’ils étaient toujours prestataires. S’ils ont gagné trop de revenus, ils auront des montants à rembourser. L’Agence du Revenu a donné tous les montants sans faire de calcul au préalable. Qu’est-ce qui va se passer avec cela? On s’est préparé pour être capable d’aider les gens à faire les calculs nécessaires. Quelles seront les règles pour la suite lorsqu’ils réclameront des montants? On se prépare à répondre à ces questions», témoigne Mme Brassard.
L’organisme accueillera une nouvelle ressource pour pouvoir passer au travers de cette masse de demandes à venir. «On sera plus équipés pour aider les gens à faire les calculs nécessaires. Ça ne sera pas de trop!», indique au passage Mme Brassard.
Le chômage remplacera la PCU
Comme l’a annoncé le premier ministre du Canada Justin Trudeau le 31 juillet, les travailleurs qui dépendent de la Prestation canadienne d’urgence passeront à des prestations d’assurance emploi à la fin août. Le gouvernement introduira un ensemble de nouvelles prestations pour aider les travailleurs qui ne peuvent pas retourner au travail en raison de la COVID 19 et qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi.
Le 10 août, le gouvernement a annoncé que dès ce mois-ci, un taux de chômage minimum de 13,1 % serait temporairement appliqué à toutes les régions économiques de l’assurance-emploi au Canada. Lorsque les personnes commenceront à faire la transition de la PCU vers les prestations régulières de l’assurance-emploi à la fin de ce mois, celles vivant dans les régions de l’assurance-emploi où le taux de chômage est inférieur à 13,1 % verront leurs prestations calculées selon ce taux. Pour les individus vivant dans les régions où le taux de chômage est plus élevé verront leurs prestations calculées selon le taux réel de cette région.
« Cette mesure temporaire établira les critères d’admissibilité à l’assurance-emploi à travers tout le pays afin que les Canadiens aient accès au soutien du revenu dont ils ont besoin maintenant, ou dont ils pourraient avoir besoin plus tard, alors que nous continuons à faire face aux répercussions économiques liées à la COVID-19. Il s’agit de la première d’une série de mesures qui seront annoncées au cours des prochaines semaines », a indiqué l’agente d’information Samuelle Carbonneau.
Pour Julie Brassard, directrice générale du Mouvement Action chômage (MAC) de Charlevoix, il s’agit d’un énorme gain. Les travailleurs saisonniers pourront maintenant obtenir leur assurance-emploi avec 420 heures travaillées au lieu de 633 à pareille date l’an dernier.
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