Centre d’études collégiales en Charlevoix : on doit étudier sans s’infecter

Par Karine Dufour-Cauchon 1:52 PM - 11 août 2020
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Marie Aboumrad, directrice du Centre d’études collégiales en Charlevoix.

À deux semaines du grand retour en classe, le Centre d’études collégiales en Charlevoix est prêt. Une chose est sûre, l’établissement d’enseignement supérieur de La Malbaie ne laissera pas la pandémie briser l’esprit familial qui fait sa réputation depuis plusieurs années déjà. Voici à quoi ressemblera le retour en classe au CECC.

Pour les étudiants du collégial, la littérature et la philosophie s’accompagneront de quelques leçons de distanciation et de désinfection. Avant même de mettre les pieds dans l’établissement pour leur inscription, les étudiants de Pointe-au-Pic devront remplir un formulaire en ligne pour déclarer s’ils ont des symptômes s’apparentant au virus de la COVID-19. Un rappel virtuel leur sera ensuite envoyé au fil des semaines afin de veiller à ce qu’ils ne présentent pas un danger de transmission pour leurs pairs.

Conformément à l’obligation du port du masque dans les lieux publics fermés, tous doivent garder le masque dans leurs déplacements. Une fois assis à une distance réglementaire en classe ou à la cafétéria pour y casser la croûte, les étudiants et le personnel peuvent retirer leur couvre-visage.

Les stations de lavage de mains sont à toutes les entrées des classes et à chaque coin de corridor. Le personnel d’entretien ménager s’affairera à désinfecter deux fois par jour les surfaces communes comme les rampes d’escalier, les interrupteurs et les poignées de porte. Il reviendra toutefois à l’élève de désinfecter sa place une fois son cours terminé.

La directrice de la maison d’enseignement Marie Aboumrad soutient que c’est tout un défi qui s’est posé pour elle et son équipe. Elle assure que la sécurité est la priorité pour la rentrée 2020. Le CECC a toutefois la chance d’avoir une réputation d’enseignement intime et de proximité.

« Le CECC a la chance d’être un endroit où il est possible d’apprendre au sein de petits groupes. Pour les cours de formation générale où les groupes sont plus gros, nous avons posé des plexiglass pour compenser le manque de distance entre certains élèves. Le ministère permet une distance d’un mètre et demi entre les étudiants. Nous avons revu les capacités de nos classes sans trop de soucis. Toutefois, nos locaux n’ont pas demandé de mesures palliatives de la sorte », soutient Mme Aboumrad.

Elle ne croit pas que la présente situation sanitaire minera le moral de ses troupes. Au contraire, l’apport académique qu’amène la situation ne peut être que bénéfique pour les citoyens de demain qui choisissent de se former à Pointe-au-Pic.

« Les cours de biologie n’ont jamais été aussi importants pour informer sur la propagation d’une pandémie et former les futurs travailleurs du domaine de la science et de la santé. Nos cours d’histoire et de science politique à savoir comment gérer une population en temps de pandémie, autant pendant la grippe espagnole et la peste qu’avec la COVID-19. C’est ultra pertinent pour tous les jeunes qui ont décidé de poursuivre des études post-secondaires ici», insiste-t-elle.

Rappelons qu’en mars, le CECC a mis en place pour la première fois un système de formation à distance pour l’ensemble de ses programmes de techniques et de formations pré-universitaires.

Pour l’automne, cette école en ligne demeure en suspens et pourrait être une option de rechange en cas de seconde vague de confinement ou d’une éclosion éventuelle.

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