Les enseignants auraient voulu plus de temps avant la Rentrée 2020-2021

Par Karine Dufour-Cauchon 3:10 PM - 10 août 2020
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L’école Félix-Antoine Savard

Les enseignants ont toujours des questions qui demeurent sans réponse à la veille de la rentrée scolaire 2020. Ils auraient voulu un peu plus de temps pour se préparer à recevoir des élèves qui ont pris du retard dans leur cursus scolaire.

C’est ce qu’a soutenu la présidente du syndicat de l’enseignement de Charlevoix Monique Brassard, en réaction à la conférence de presse du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge ce lundi 10 août.

Les nouvelles mesures sanitaires entourant leur profession sont prévisibles selon Mme Brassard. Elle soutient qu’elle reste sur sa faim concernant certains détails de l’annonce. «Nous allons avoir des besoins en planification. Ils n’ont pas mentionné de montant d’argent à investir pour prendre en charge les élèves en difficulté qui n’ont pas eu d’école depuis un bout. Comment va-t-on faire pour rattraper leur retard et discuter entre nous les enseignants? Nous aurions voulu avoir des jours pédagogiques à cet effet. Dans nos demandes, nous avions soutenu vouloir reporter d’au moins une semaine la rentrée. Ça n’a pas été retenu. C’est une de nos déceptions», explique la représentante syndicale.

Le ton rassurant du ministre Roberge a toutefois soulagé Mme Brassard, qui a clarifié que les cours d’art n’allaient pas être retirés du cursus en raison de la pandémie. De plus, le ministère n’oblige plus la formation de «bulles» d’élèves à l’intérieur d’un même groupe.

« On s’attendait à ce qu’il rassure la population, les parents, qui eux aussi, avaient des questions. Le protocole d’urgence est mieux défini que ce que lui et son ministère laissaient entendre en juin. En ce qui concerne la gestion de sous-groupes, ou de «bulles», c’était carrément infaisable. On ne sait pas à quoi ils ont pensé. On est bien contents que ça ne soit plus effectif », commente-t-elle ensuite.

Finalement, la question du port du masque demeure une consigne qui demande à être clarifiée, surtout sur la gestion que l’enseignant devra en faire dans le cadre de ses fonctions. «Les enseignants auront à gérer le port du masque de leurs élèves. Il va falloir s’habituer à déceler s’il y en a qui ont des symptômes. S’ils éternuent, comment savoir si c’est la COVID ou un simple rhume? Nous avons bien hâte d’en discuter dans de plus amples détails avec le centre de services scolaire », termine-t-elle.

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