Le Festif! se voit forcé d’annuler La Petite Affaire, une programmation de quelques spectacles intimes devant public restreint adaptée aux mesures sanitaires en vigueur et qui devait avoir lieu les 24 et 25 juillet prochain.
«Avec tout ce qui se passe en ce moment, la Sûreté du Québec a voulu valider avec la Santé publique pour voir si notre planification était correcte. On a présenté notre plan à trois personnes de la Santé publique, 4 personnes de la Sûreté du Québec vendredi dernier. Ils ont pris la fin de semaine pour analyser et lundi matin, ils nous ont dit qu’ils considéraient notre événement comme un festival et qu’on ne pourrait donc pas le tenir », indique Clément Turgeon, directeur général et artistique de l’événement.
Il considère que l’organisation avait fait ses devoirs et respecté toutes les conditions nécessaires à la tenue de La Petite Affaire, qui ne se qualifiait pas au titre de festival, selon lui. «Les festivals et grands événements ne sont pas permis, on le savait, mais La Petite Affaire, c’était vraiment à une autre échelle. Le hic, c’est que le décret ne précise pas ce qu’est un festival à leurs yeux. On a appliqué toutes les mesures telles quelles, on avait un gros protocole sanitaire, 50 personnes gros max… C’est décevant, c’est certain », poursuit Clément Turgeon.
Dans le but de planifier la suite, l’organisation du Festif! demande à la Santé publique de préciser ce qu’elle entend par « festival ». « C’est quoi, c’est des événements qui se tiennent sur deux jours de suite? Un certain nombre de spectacles? On le voit ailleurs, qu’il y a des activités et des événements qui ont le droit d’avoir lieu partout, donc on ne comprend pas pourquoi pas nous. Ça laisse vraiment place à l’interprétation et c’est un peu dommage », affirme M. Turgeon.
Les Trois Accords et Les Cowboys fringants devaient se produire les 24 et 25 juillet dans des lieux inusités et révélés uniquement aux détenteurs de billets, 50 spectateurs à la fois.
« Ça été au ministère de la Santé, ça été pris sérieusement. On savait évidemment qu’il y a un décret sur les festivals et événements, mais dans notre tête, ce n’est ni un ni l’autre, des shows de 50 personnes dans des sites non connus, pas de lieux communs, pas de billetterie, ni de camping. On voit des rues avec de l’animation, des spectacles dans les bars… C’est plate, il y a un gros flou et nous, ultimement, on veut savoir ce qu’on a le droit de faire parce qu’on voudrait proposer des choses cet automne », insiste Clément Turgeon.
La billetterie devait ouvrir aujourd’hui pour l’événement baptisé la Petite Affaire. « On est dans la même situation que le Festif, qu’on a annulé la semaine du lancement. On annule pas l’expérience d’écoute ni le podcast et on va annoncer un artiste 2021 la semaine prochaine. Disons qu’on comprend, avec le stress ambiant, les débordements, mais qu’on se donne le droit d’être déçu quand même », conclut-il.
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