L’ajout du «scan» nécessitera un agrandissement de l’Hôpital de Baie-Saint-Paul

Par Lisianne Tremblay 12:06 PM - 9 juillet 2020
Temps de lecture :

Le Dr Jean-Denis Paquet, la préfet Claudette Simard, la députée Émilie Foster et le PDG du CIUSSS de la Capitale-Nationale, Michel Delamarre.

Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale aura besoin d’un délai d’environ deux ans pour construire une annexe, qui sera nécessaire pour accueillir le nouveau tododensiomètre (TACO) au service de l’urgence.

Cet ajout n’avait pas été prévu lors de la construction du nouvel hôpital, il y a deux ans.« Il y a plusieurs étapes à partir d’aujourd’hui, a expliqué le PDG du CIUSSS de la Capitale-Nationale, Michel Delamarre. Le montant de 5, 7 millions $ du ministère de la Santé servira à construire une coquille pour recevoir cet équipement. Cela demande une préparation des plans et devis et des appels d’offres professionnels. Il faut aussi prévoir du temps pour la construction de ce nouvel espace. »

La députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré Émilie Foster a travaillé fort sur ce dossier et se dit très heureuse d’en faire l’annonce ce matin au nom du ministère de la Santé et des services sociaux. « Pour notre gouvernement c’était vraiment important de pouvoir offrir des services de proximité en santé dans toutes les régions. Cela faisait 15 à 20 ans que cet équipement était demandé. À Baie-Saint-Paul, j’ai beaucoup travaillé le dossier avec l’ancienne ministre de la Santé et des services sociaux, Danielle McCann et l’actuel ministre de la Santé Christian Dubé. Nous étions dans les seuls hôpitaux au Québec à opérer sans taco. Cela permettra de poser les bons diagnostics très rapidement ».

Pour le président de la Fondation de l’Hôpital de Baie-Saint-Paul, Dr Jean-Denis Paquet, c’est un «beau cadeau». « Toute la population pourra en profiter. Seulement pour cette semaine, il y a eu sept transferts vers La Malbaie. L’infirmière doit accompagner le patient, ce qui désorganise les services puisque nous sommes en pénurie. Le dossier a évolué et nous attendions un signal du ministère de la Santé. Le Living Lab nous a aussi aidé puisque le Dr Fleet avait documenté le projet. L’analyse des besoins est circonstancielle puisqu’au départ la demande n’était pas suffisante pour justifier un TACO à Baie-Saint-Paul. La population double et même peut tripler l’été en raison de la location des maisons touristiques et le projet du Massif. »

La Fondation s’impliquera financièrement dans le projet pour une somme d’environ 700 000 $, ce qui représente les coûts d’acquisition de l’appareil. «Nous aurons besoin de l’aide de la population. Avec la pandémie, nous n’avons pas pu tenir la Journée de la Fondation, qui nous permettait d’amasser 85 000 $. Nous avons lancé une campagne en ligne que nous poursuivrons. Nous croyons que ce sera possible d’avoir ce montant. »

La préfet de la MRC de Charlevoix, Claudette Simard, a fait partie du comité qui a mené à cette acquisition. «C’est une très bonne nouvelle, nous serons plus attractifs et cela aidera aussi pour la rétention du personnel, a-t-elle commenté. Je remercie les Dr Chantal Simard et Jean-François Simard qui ont contribué au projet. Cela fait 21 ans que des médecins travaillent sur ce dossier. On remercie les généreux donateurs, qui contribueront à amasser cette somme importante. Je suis très fière de l’acquisition de notre TACO ».

Les coûts d’opération seront assumés par le CIUSSS de la Capitale-Nationale, qui sont estimés à 125 000 $ par année. « Cela se financera par les économies que nous allons faire, qui sont reliées au mode de transport, que ce soit en ambulance et en transport adapté et aussi l’accompagnement des professionnels particulièrement les infirmières, qui n’auront plus besoin de faire ses heures pour les transports », a précisé M. Delamarre.

En moyenne, 1 500 transferts de patients sont effectués par année vers l’Hôpital de La Malbaie.

Partager cet article