La volonté de «faire» de Mathylde Deschênes

Nommée Élève persévérante Forces Avenir par un comité de professeurs du centre éducatif Saint-Aubin, Mathylde Deschênes est une fonceuse qui n’a jamais lâché, et ce malgré des embûches qui en auraient découragé plusieurs.

« J’ai été diagnostiquée TDAH en 4^e année. A partir de là, tous les tests de pilules m’ont ralentie dans mes études. En 6^e année, j’ai bûché, mais j’ai quand même failli doubler. On m’a laissé le choix entre refaire ma 6^e ou aller en Accueil Soutien Motivation (ASM), pour me mettre à niveau. J’ai choisi d’y aller et de suivre mes amis… », dit la jeune fille qui n’était pas au bout de ses peines. A cette époque, le dosage de médicaments n’est pas encore adéquat et la concentration s’avère pénible pour la jeune fille.

«Le TDAH faisait que j’étais tout le temps dérangée par tout! Après une année en ASM, ils m’ont dit que j’allais y rester tout mon secondaire! Moi, je ne voulais pas. Je me suis vraiment forcée, j’ai donné mon coup et j’ai réussi à sortir de là. En secondaire 1, les profs ne savaient pas si j’allais réussir, mais depuis  mon secondaire 3, ça va bien », dit-elle.

Malgré ses difficultés scolaires, Mathylde a toujours été active et impliquée dans son école. La musique a pris une grande place. «J’ai toujours fait du parascolaire. En fait,  j’ai trouvé mes champs d’intérêt pour arriver à aimer l’école. En musique, j’avais un billet spécial qui disait que je pouvais y aller en tout temps, quand j’avais fini mes travaux. Ça m’a motivée à faire ce que j’avais à faire. J’étais bien dans le local de musique! »

Le sport a toujours fait partie de sa vie. « J’ai commencé le volleyball en parascolaire en secondaire 4, mais j’ai toujours fait de sport. Il fallait que je bouge sinon ça me montait au cerveau! », rigole l’élève qui a été méritante en volleyball cette année.

Son prix Forces Avenir lui a été remis lors de l’événement organisé par son école secondaire. «Ils ont commencé à donner la description de « l’élève persévérant » et j’ai compris que c’était moi. Olala… c’était émouvant! », dit celle qui n’a jamais flanché, même en période de confinement. « La covid a changé ma façon de travailler, mais je faisais beaucoup de devoirs à la maison. On était plusieurs chez nous à en faire, parce que j’ai 4 frères et sœurs! On était tous là à faire nos devoirs. C’était comme une petite école », s’amuse la jeune fille qui poursuivra son cheminement scolaire au Centre d’études collégiale en Charlevoix en Techniques d’éducation spécialisée. « J’aimerais travailler auprès des enfants, peut-être ouvrir ma garderie », dit-elle.

Née dans une grande famille, Mathylde cultive depuis longtemps son autonomie. Elle travaille d’ailleurs au Dépanneur Robin Tremblay des Éboulements.   N’hésitez pas à la féliciter lorsque vous passerez par là!