La pandémie entraîne la vente du gîte Dentelles et Pignons

Par Lisianne Tremblay 11:00 AM - 1 juillet 2020
Temps de lecture :

Pierre Bujold et Suzanne Forget ont décidé de vendre leur gîte Dentelles et Pignons après 12 ans.

La pandémie de COVID-19 a mené les propriétaires du gîte Dentelles et Pignons, Pierre Bujold et Suzanne Forget, à la décision de vendre pour aller retrouver les membres de leurs familles à Laval.

« Nous avons eu l’impression de faire le tour du monde dans notre maison», a soutenu Mme Forget. Cela résume bien les nombreuses heures de travail qu’ils ont faites pour leurs hôtes durant 12 ans.

La passion était intacte. «Nous avons aimé recevoir les gens ici, commentait pour sa part M. Bujold. Pour nous, ça été un beau projet et une belle réussite. Nous leur avons fait découvrir la région, les parcs, les fromages, les restos… Nous avons envoyé huit personnes au restaurant par jour! Cela assurait sans doute un certain volume par semaine. »

Le gîte était reconnu pour ses déjeuners que Mme Forget concoctait avec des produits régionaux. « Les gens qui venaient ici étaient gâtés et ils revenaient tous avec d’autres membres de leur famille. J’aime cuisiner et je leur faisais de bons déjeuners avec des plats cuisinés maison. Certains clients me disaient qu’ils allaient s’ennuyer de mes déjeuners. »

L’été 2020 n’aurait pas pu être rentable pour le gîte qui accueillait normalement une clientèle composée à 80 % d’Européens. «Nous avons eu beaucoup d’annulations en raison de la pandémie et parce que nous ne savions pas si et quand nous pourrions rouvrir, ont soutenu
M. Bujold et Mme Forget. Même si nous avons eu quelques Québécois, cela ne nous a jamais permis de remplir notre gîte. Nous recevons des appels à tous les jours. Nous avons des anciens clients qui nous ont appelés, mais nous étions obligés de refuser. »

En temps normal, ils étaient en mesure de louer 500 chambres par été. «C’était toujours complet pour nos quatre chambres, a mentionné M. Bujold. Cela représente une centaine de chambre par mois, de juin à octobre. C’était rentable, ce n’est pas à cause de cela que nous voulons vendre. Nous souhaitons nous rapprocher de nos cinq enfants et de nos neuf petits-enfants.»

Pas de relève

Si jamais le projet vous intéresse, M. Bujold est prêt à donner des conseils à une éventuelle relève, même à distance. « Nous aurions aimé ça, qu’il y ait de la relève, mais ce n’est pas le cas présentement, a-t-il précisé. C’est beaucoup de travail et c’est sept jours sur sept durant cinq mois et demi. En vendant, nous pourrons à notre tour faire les touristes durant l’été. »

Le couple est originaire de Laval et M. Bujold considère avoir été bien reçu par les gens de Charlevoix lors de son arrivée à La Malbaie en 2008.

«La première année, cela avait été plus calme, se rappelle-t-il. Par la suite, les gens nous ont connus grâce au bouche-à-oreille. Nous étions également inscrits dans le guide du Routard. C’est sûr que ce n’est pas facile de quitter une belle région comme ici. Nous étions vraiment bien avec la vue sur le fleuve!»

Une vente de déménagement est  organisée les 4 et 5 juillet au gîte situé au 40, côte Sainte-Antoine à La Malbaie.

Les amateurs d’antiquités pourront participer à la vente les 4 et 5 juillet.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires