Du rattrapage attend certains élèves à l’automne

Des élèves qui n’ont pas terminé leur année scolaire en classe auront du rattrapage à faire. Photo : En direction de l’école Félix-Antoine-Savard
Les élèves les plus vulnérables auront souffert de la COVID-19. L’école à distance ayant posé des limites à leur progression, le Centre de services scolaire de Charlevoix tentera de rattraper le coup, alors que la rentrée 2020 obligera à tous de fréquenter les bancs d’école dès septembre.
Depuis le 11 mai, ce sont près de 67 % des élèves du niveau primaire de Charlevoix qui ont terminé leur année scolaire comme prévu à l’école. Le reste des élèves, à l’instar des étudiants du niveau secondaire, ont terminé leur programme à la maison. Selon la directrice générale Martine Vallée, le retour en classes pour tous est une bonne nouvelle.
«Si on laisse de côté les enjeux de distanciation sociale, il est important de revenir à nos groupes réguliers pour être en mesure de scolariser tout le monde à temps plein », explique-t-elle.
« Il est clair qu’on aura des semaines de rattrapage structuré à prévoir avec les élèves. Là, on a des élèves qui sont venus à l’école, d’autres qui ont fait l’école à la maison, et d’autres élèves plus vulnérables qui ont eu de la difficulté à s’organiser ou à avoir l’encadrement à la maison. Ramener tout le monde sur une ligne de départ commune pour commencer l’année scolaire 2020-2021 va être important», poursuit Mme Vallée.
Lors de la récente rentrée virtuelle à domicile imposée par la pandémie, le centre de services a déployé près de 300 tablettes et ordinateurs à l’intention des familles qui en ont exprimé le besoin.
Cet enjeu d’accès à une ressource informatique réglé, un défi se pose toujours si l’enfant ou sa famille ne possède pas les habiletés numériques nécessaires à la progression de l’apprentissage.Le même problème se pose si la famille n’est pas intéressée à faire l’école à la maison ou ne prend pas le temps nécessaire pour accompagner l’enfant.
«Il y a trois grands aspects à respecter si l’on veut que la formation à distance soit une réussite. D’abord, l’enseignant doit être capable de transformer sa façon de livrer son enseignement. Ensuite, l’enfant doit être apte à recevoir une formation à distance. L’élève doit être apte à recevoir ses devoirs sur les plateformes et à suivre ses cours. Il doit être habile avec un ordinateur. On réalise que c’est exigeant pour les enfants, surtout quand ils sont jeunes. Finalement, le parent doit s’intéresser à la programmation que l’école offre à distance, et ce autant au secondaire qu’au primaire», assure Mme Vallée.
Cet épisode pandémique a rappelé à tous que l’école est un filet social important pour le bien-être des enfants, constate la directrice générale.
« C’est là que l’on voit que l’école est un lieu où on peut travailler sur les inégalités quand tout le monde est là. Quand tous sont à distance, j’ai beau tenté de me mettre en contact avec l’élève ou la famille, si ça ne répond pas, on atteint une limite. On sent qu’on a des vitesses variables, dépendant de la capacité de l’enfant et de sa famille à l’encadrer. Pour nous, c’est un filet social important. C’est aidant quand tous sont là pour donner des chances égales à tous les élèves ».
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