Dur coup avant de se retrousser les manches

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 17 juin 2020
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Jessica Pelletier et Keven Dufour, propriétaires du casse-croûte Chez Chantal de La Malbaie, secteur Pointe-au-Pic, sont bien placés pour témoigner du timide achalandage en ce début de saison 2020.

Pointe-au-Pic, endroit prisé par les visiteurs pour y contempler le fleuve SaintLaurent, recevra moins de visiteurs de l’international cette année. La pandémie a ralenti le rythme de vie de ces entrepreneurs accoutumés à rouler à plein régime dans leur petit casse-croûte du chemin du Havre.

Jessica Pelletier et Keven Dufour, propriétaires du casse-croûte Chez Chantal de La Malbaie, sont au premier plan pour constater l’achalandage à Pointe-auPic. Ils se sont confiés sur le début de leur saison, qui s’annonce moins dynamique, entre autres avec l’industrie touristique mise sur pause.

Alors que le Train de Charlevoix annonçait rester en gare pour l’été 2020, les restaurateurs ont compris que cette année serait bien différente. Malgré tout, l’espoir persiste, tel que le laisse entendre M. Dufour.

«Dans une année normale, avec le train qui vient tous les jours, nous avons toujours une foule de clients, et ce, du lundi au dimanche. Aujourd’hui, nous avons de bonnes fins de semaine, mais rien de comparable à ce que nous connaissons habituellement.

Cette année, il ne faut pas s’attendre à voir débarquer des autobus de Chinois ou de Français non plus», commente-t-il. Les récentes annonces concernant les incitatifs proposés par le gouvernement afin que les Québécois partent à la découverte de leur province sont «un bon signal», selon M. Dufour.

«On s’attend à beaucoup de local, des bonnes fins de semaine et des semaines plus tranquilles. C’est comme cela depuis la levée du barrage routier en mai. Les gens font de courtes distances et viennent visiter Charlevoix. Les nouvelles annonces pour inciter les gens à aller dans les parcs nationaux sont intéressantes, mais ne devraient pas nous affecter. Pointe-au-Pic est surtout prisé par les visiteurs internationaux», poursuit-il.

Le timide début de saison a forcé l’établissement à mettre à pied temporairement deux employés. «Ça parait dans les chiffres, c’est sûr, mais on est optimiste, a nuancé M. Dufour. Malgré tout, il ne faut pas être négatif. Le gouvernement fera des ajustements concernant la distanciation sociale. Nous allons installer plus de places assises sur notre terrasse pour que l’expérience demeure la même.»

Pour le Casse-Croûte Chez Chantal et les entrepreneurs de la région, c’est une année difficile à passer avant d’envisager un retour à la normale. Les propriétaires estiment finalement que le projet du Havre de La Malbaie tombera à point alors que le tourisme international repartira de plus belle. «Le secteur va se refaire une beauté, ça ne peut être que du bon avec l’annonce de la Ville de La Malbaie. Ça ne peut que s’améliorer! Avec la COVID-19, ça a freiné cet élan. L’an prochain, on s’attend à ce que ça soit meilleur», conclut le couple.

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