Commerces cherchent acheteurs

Par Emelie Bernier 6:28 PM - 16 juin 2020
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L’Auberge Les Pinsons des rives, sur la rue Richelieu à Pointe-au-Pic.

Si le marché immobilier résidentiel s’en sort sans trop d’égratignures, les ventes commerciales piétinent.

L’Auberge Les Pinsons des rives est à vendre depuis le mois de janvier. Les propriétaires ont dû faire un choix et migrer vers Sept-Îles où l’un deux, Xavier Cavard, s’est vu offrir un emploi dans son domaine.
«On s’attendait à ce que la vente prenne du temps, mais on a rapidement eu deux parties intéressées, des jeunes déjà dans la région et une dame de Baie-Comeau. Malheureusement, on n’a pas eu la chance de se rendre à la visite, parce que tout ça s’est produit en plein dans les débuts de la pandémie et que les visites n’étaient pas possibles», indique le copropriétaire Xavier Cavard.
Pour l’instant, bien qu’installés sur la Côte-Nord, Julie Langevin et Xavier Cavard envisagent d’opérer de façon un peu différente cet été. «On va essayer d’ouvrir la location des chambres, et peut-être la terrasse pour faire plaisir aux habitués. On cherche une façon de sauver les meubles pour cet été, mais sans notre côté bistro habituel qui demande plus de main-d’œuvre.»
L’avenir dira s’ils devront revenir s’installer à La Malbaie pour faire rouler l’auberge de huit chambres qui compte un espace bistro et une terrasse sur la rue Richelieu.
«Les chiffres étaient très bons, c’est un projet clef en main. Si ça n’avait pas été de la pandémie, je crois sincèrement qu’on aurait probablement réussi à vendre. On va voir à terme si c’est juste cette année que ce sera impossible ou s’il va rester une séquelle. Est-ce que les gens vont hésiter à se lancer parce qu’ils vont se demander s’il y aura une autre pandémie?»

 

Le Arthur Café cherche son futur proprio

Le Arthur Café. Photo courtoisie

La propriétaire du Arthur Café, situé à Saint-Joseph-de-la-Rive et en vente depuis bientôt deux ans, croit aussi que la COVID-19 ne l’aide pas à trouver preneur.
«On a eu des gens très intéressés avant la pandémie, qui se sont désisté. Ce n’est probablement pas très tentant d’acheter un commerce touristique à cette période-ci, quand on ne sait pas trop le genre d’été qu’on aura», avance-t-elle.

Cependant, elle croit que le Arthur Café a tous les atouts qu’il faut pour tirer son épingle du jeu.
«C’est un casse-croûte, on peut restreindre le nombre de table à l’extérieur pour maintenir la distanciation, il y a des tables à pique-nique sur le terrain, faciles à maintenir éloignées aussi… Il y a deux comptoir de commandes. Et surtout, on a une bonne clientèle locale, alors on n’est pas complètement dépendant du tourisme», indique la propriétaire qui aimerait passer le flambeau.

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