Tourisme : Caroline Desbiens déplore la lenteur du gouvernement fédéral

Par Lisianne Tremblay 11:45 AM - 4 juin 2020
Temps de lecture :

Caroline Desbiens, députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix.

Caroline Desbiens, députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix, déplore la lenteur du gouvernement fédéral à réagir à la crise en matière de tourisme.

« Québec a déconfiné les campings et les pourvoiries et Tourisme Charlevoix a lancé un plan de relance ingénieux et digne du dynamisme de la région, dépassant largement leur mandat habituel et ce, afin de venir en aide rapidement aux gens de l’industrie touristique, s’est questionné la députée du Bloc québécois. Pendant ce temps, Ottawa se fait toujours tirer l’oreille pour une aide spécifique au milieu ».

Dans la circonscription, la culture, le tourisme, l’agrotourisme c’est un tout ajoute Mme Desbiens. « C’est le pôle économique majeur du comté, sa signature, son essence! La subvention salariale, c’est bien beau quand tu te qualifies, mais un gîte, un petit hôtel ou un restaurant n’ouvrira pas sans aide parce qu’il va opérer à perte. Ottawa laisse entendre qu’il saupoudrera quelques millions pour la publicité et les mesures sanitaires, mais ça demeure insuffisant pour rassurer les entreprises saisonnières et les travailleurs devant une saison qui risque d’être en demi-teinte » rappelle la députée spécifiant que la marge de profit dans le milieu est déjà mince.

Caroline Desbiens est très inquiète pour les travailleurs qui n’accumuleront pas assez d’heures pour se qualifier à l’assurance emploi. « Que vont-ils faire quand la PCU (Prestation canadienne d’urgence) sera terminée et qu’ils n’auront pas droit à l’assurance emploi? »

Concrètement, la députée fédérale propose des solutions adaptées aux réalités dont l’assouplissement des critères pour avoir droit à la subvention salariale puisque les entreprises fermées durant l’hiver ne peuvent démontrer des pertes de janvier à mars.

Elle demande aussi que le gouvernement offre aux entrepreneurs autre chose que des prêts qui augmente l’endettement de petites entreprises pour aider à défrayer leurs frais fixes et les coûts sanitaires exigés.

«Sans une telle aide, nous sommes en droit de se demander ce qu’il adviendra des travailleurs d’hôtels et des employés des commerces saisonniers sur la rue St- Jean-Baptiste à Baie-Saint-Paul et sur la St-Étienne à La Malbaie. Si on ne corrige pas le tir, plusieurs ne pourront passer à travers de la crise. L’été débute à peine qu’on s’inquiète déjà pour l’avenir de l’industrie. Il faut rassurer les gens
et rapidement » exige la députée.

Partager cet article