L’École secondaire du Plateau envoie trois finalistes à Forces Avenir

Les jeunes de La Malbaie raflent les honneurs en cette année record d’implication pour l’École secondaire du Plateau. Trois finalistes représenteront Charlevoix au concours provincial Forces Avenir. L’un est un musicien généreux de son temps, l’autre un survivant persévérant et la dernière est allée à l’autre bout de la planète apporter son soutien à ceux dans le besoin. Entretien avec les héros de demain. 

Pierre-Olivier Moreau, le battant

Tous s’entendent pour dire que Pierre-Olivier Moreau est un modèle de détermination pour ses pairs. Survivant d’un cancer et porte-parole du Défi Têtes rasées 2019, le jeune homme de La Malbaie passe en finale du concours Forces Avenir dans la catégorie «Élève persévérant» pour la résilience qu’il a démontrée à travers cette épreuve.

Alors qu’il était en deuxième secondaire, l’adolescent a dû faire face à un médulloblastome très agressif de stade 4 avec métastases au cerveau et à la colonne vertébrale. Il conjugue alors avec de multiples traitements, chirurgies, et est loin de sa famille et ses amis. Ces 18 mois de traitement le poussent à reprendre son année scolaire ainsi qu’à mobiliser ses efforts pour manger, garder le moral, retrouver l’équilibre et persévérer dans les traitements malgré les effets secondaires importants.

En même temps qu’il s’appliquait à reprendre son retard scolaire et à retrouver graduellement ses capacités physiques, il est devenu l’initiateur du Défi Têtes rasées de son école. Il a fait une tournée des classes pour présenter l’activité et parler de l’importance de la recherche sur le cancer. Il a aussi été le porte-parole de la région Charlevoix-Côte-de-Beaupré du Défi Têtes rasées de Leucan : il a fait la promotion de l’activité, participé à des entrevues radiophoniques, à des conférences de presse et à des séances photo.

Son implication a permis de démystifier la réalité des jeunes cancéreux auprès des élèves de son école. Il a sensibilisé les jeunes à l’importance de soutenir les enfants malades. « Pierre-Olivier est un modèle de détermination pour toute la communauté de notre école. Il a traversé des obstacles que peu d’entre nous sont même en mesure d’envisager. Il demeure positif et souriant en tout temps. Nous sommes très heureux que son parcours soit reconnu et mis en évidence », a tenu à souligner le directeur de l’École secondaire du Plateau, Jean-François Giroux.

Philippe Tremblay, au-delà de la chanson

Philippe Tremblay a l’habitude d’être sous les feux des projecteurs, avec ses nombreuses prestations à des concours musicaux, comme Secondaire en spectacle ou même l’émission La Voix. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’en coulisses, il cumule les engagements communautaires.

Philippe Tremblay est nommé dans la catégorie Élève engagé.
Photo: Clément Rondeau

Il est aujourd’hui nommé en finale du concours Forces Avenir dans la catégorie de «Élève engagé». Pour mériter ce titre, il accompagne des élèves présentant une déficience intellectuelle lors de prestation. Il a aussi parrainé des élèves lors de leur rentrée en première secondaire. Il a fait la promotion du Défi Têtes rasées de Leucan dans le but de ramasser des fonds pour la recherche sur le cancer juvénile et il s’est impliqué dans le comité du bal des finissants de son école. Dès que le temps le lui permet, il n’hésite pas à aller rendre visite à ses amis de l’Association des personnes handicapées de Charlevoix, pour lequel il est bénévole depuis déjà six ans.

Au cours des dernières années, Philippe a aussi été président d’honneur d’Opération Nez-Rouge, s’est impliqué comme bénévole au Grand Défi Pierre Lavoie et a participé à deux spectacles-bénéfice dont les fonds recueillis allaient à une maison de soins palliatifs et à la promotion de la culture. Philippe Tremblay soutient que la musique représente pour lui plus qu’un divertissement, mais aussi un moyen de s’engager pleinement dans sa communauté et de la rendre plus harmonieuse.

“Cette récompense me touche énormément, a commenté le jeune nommé. Je me sens très proche des personnes handicapées. Je trouve que c’est vraiment valorisant de donner de l’amour et d’en recevoir en retour. Ça donne le goût de se lever le matin et j’adore cela. En toute modestie, je vois qu’il y a plein d’autres jeunes qui font plein de choses d’autant plus extraordinaires qui le mériteraient tout autant. »

Élie-Rose Moffet et son escouade humanitaire

Le projet Kenya prépare un documantaire sur son expérience dans un
orphelinat du village de Nakuru.

Élie-Rose Moffet et neuf de ses camarades de classe représenteront également l’École secondaire du Plateau au concours provincial. Avec leur «Projet Kenya », ils passent directement en finale dans la catégorie Projet Engagé.

Après avoir amassé de l’argent pour acheter des réservoirs d’eau pour une communauté dans le besoin au Kenya, les jeunes ont souhaité se rendre sur place l’an dernier afin d’aller les installer eux-mêmes. En plus d’installer les réservoirs, ils ont rénové les installations sanitaires et ont offert des paniers de denrées à la population locale. Ils ont également participé à l’ensemble des tâches de l’orphelinat Mission In Action et ont offert 10 machines à coudre à l’organisme One Tribe’s Mama venant en aide aux jeunes mères du village de Nakuru.

Les jeunes Charlevoisiens se sont retrouvés, le temps d’un séjour, dans un endroit dépaysant, sans source d’eau courante. Ils ont été confrontés à une pauvreté omniprésente. Ils y ont distribué de la nourriture, des serviettes de bain et ont donné des vêtements et des chaussures recueillis au Canada.

Malgré la situation difficile du pays, Élie-Rose et sa troupe y ont vécu une expérience exceptionnelle. « Ça a été un très gros projet qui a demandé beaucoup d’efforts de financement et de logistique. Ça prouve que ça a porté fruit et qu’il y a des gens qui trouvent que ça a valu la peine. C’est une des plus belles expériences de ma vie», a-t-elle lancé. L’équipe du Projet Kenya donnera prochainement rendez-vous à la population charlevoisienne au lancement d’un documentaire relatant leur aventure, une fois la pandémie derrière nous.