Les temps sont durs pour le Groupe Germain

Par Emelie Bernier 7:00 AM - 29 mai 2020
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Après des années d’implication au sein de l’industrie où se déploie l’entreprise familiale, la coprésidente de Germain Hôtels Christiane Germain avait choisi de laisser le bâton de pèlerin à d’autres. La pandémie et ses impacts notoires sur le tourisme l’auront ramenée au front.

« A un moment donné, il est important de passer le flambeau, mais le contexte m’a incitée à revenir un peu. C’est une période importante et on va avoir besoin d’aide. Il faut s’unir d’une même voix pour faire entendre notre message », lance la femme d’affaires aguerrie que la présente crise met à l’épreuve.

« Il y a eu des temps plus faciles », avoue-t-elle. Christiane Germain a entendu les ministres Proulx et Dufour le 27 mai. «Je comprends que les gens peuvent se déplacer dans les régions, mais que l’interrégional n’est pas encouragé. Il y a certainement une zone grise. Je pense que ça progresse, mais à petits pas prudents », constate-t-elle.

Le Germain Charlevoix subit les contrecoups de la crise comme tous les hôtels de la chaîne. «On n’a jamais fermé, parce qu’on a été considéré comme service essentiel, mais ça été extrêmement difficile et ce l’est toujours. On fonctionne avec une équipe réduite au minimum. On essaie de rester debout, mais c’est de la survie », explique-t-elle.

Même depuis la levée des barrages, la clientèle se fait rare. « Tant et aussi longtemps que la région était fermée, on ne recevait que quelques membres du personnel de la santé. Là, c’est ouvert, mais ça demeure très marginal.  Ça nous a permis de mettre au point certains processus, que ce soit au niveau de l’hygiène ou même en cuisine où on a amélioré le service de pizza pour emporter pour les gens de la région, par exemple», confie la femme d’affaires.

Christiane Germain considère que la relance devra être accompagnée d’un sérieux coup de pouce financier des instances gouvernementales. « Tranquillement, on déconfine, mais notre industrie est encore en confinement. On a été les premiers à subir les contrecoups et on sera parmi les derniers à nous en remettre », avance-t-elle.

Les clients seront-ils au rendez-vous cet été?

« Dans cette situation que l’on vit, il y a des gens très anxieux et je le respecte. Il y a des gens qui sont prudents et qui veulent sortir un peu. Ces gens-là, ils téléphonent,  ils viennent chercher des informations. On commence à avoir des gens qui sont intéressés, peut-être pour juillet et août.  Nous, la priorité numéro 1, au-delà de la survie de l’entreprise, c’est de relancer en concertation avec la sécurité de nos employés et de nos invités. On marche sur un fil pour essaye de jongler avec tous ces éléments-là et le faire le plus correctement possible », conclut Mme Germain.

 

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