Opinions: Garder l’épisode viral en mémoire

Par Lisianne Tremblay 3:30 PM - 28 avril 2020
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Alain Deneault, philosophe et professeur à l’Université de Moncton écrivait, le 21 mars dernier, une tribune publiée dans le quotidien français Libération intitulée «Gaïa vit son moment MeToo», que «la mémoire collective se projette dans l’avenir qui ne garantit aucune certitude, c’est pourtant en situant la conscience à cette échelle que l’on pourra envisager des actions contributrices à vivre autrement avec lucidité et gaieté pour notre avenir et celui de notre population». D’ajouter «faire quelque chose de grand plutôt simplement subir les événements».

Je redoute que l’épisode viral que nous vivons présentement ne soit qu’un avant-goût de la grande déroute qui nous guette avec les changements climatiques et nos manières de vivre qui nous rendent vulnérables, et ce, malgré ses avertissements. Le temps pourrait même la faire passer aux oubliettes plutôt que de nous permettre de développer de nouvelles façons de vivre et d’accroître la résilience devant l’inévitable et l’irréversible.

La fonte des glaciers du Nord peut, notamment, libérer des virus et des bactéries à l’endroit desquels nous pourrions ne pas être préparés pour y faire face. Il faut donc s’y préparer comme à bien d’autres événements.

La pandémie que nous connaissons actuellement devrait nous faire prendre conscience de la fragilité de nos milieux de vie et de la nécessité d’agir en conséquence pour des vies plus heureuses, plus longues et plus productives.

David Richard Boyd, avocat, spécialiste en environnement écrivait en 2015 dans son livre «Environnement – Les années optimistes : Pour prendre conscience du chemin parcouru en matière de lutte contre la pollution atmosphérique, allons faire un tour dans le passé». Ce propos nous conduit aux images du passé pour nous inciter à faire mieux par l’adoption de nouveaux comportements et l’application de principes de précaution. Notre défi actuel consiste à poursuivre le progrès tout en limitant leur empreinte écologique.

Sans vouloir en écrire davantage, à nous, citoyen(ne)s, jeunes et moins jeunes de poursuivre les efforts individuels et collectifs dans la diminution des impacts négatifs que nous pouvons causer par nos manières d’utiliser les ressources de notre Terre et d’y vivre. Soyons efficaces en qualité et dans le respect des écosystèmes. Notre Terre n’en attend pas moins pour la laisser vieillir à son rythme et pour nous permettre de vivre ensemble dans «un monde plus respirable, plus habitable et plus désirable» et de nous laisser le temps de se résilier à ces changements naturels.

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