Des tests de dépistage faciliteraient l’hébergement à la Maison La Montée

Par Lisianne Tremblay 5:15 PM - 28 avril 2020
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Le maison La Montée poursuit sa mission auprès des femmes victimes de violence.

Depuis le début de la pandémie, la maison d’aide et d’hébergement La Maison La Montée multiplie les initiatives pour continuer d’offrir ses services aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale, et ce en toute sécurité pour leur santé. La directrice Diane Néron considère que l’accès aux tests de dépistage pour la COVID-19  lui permettrait d’héberger les femmes plus rapidement.

« Nous voulons rassurer les femmes qui nous contactent, la maison est ouverte et nos intervenantes sont là pour les aider à quitter leur conjoint violent et cela sans risque pour leur santé, explique Mme Néron. Ce qui nous aiderait aujourd’hui, c’est d’avoir accès aux tests de dépistage pour les femmes qui doivent être hébergées, nous pourrions les accueillir beaucoup plus rapidement dans la maison ».

En cette période difficile, il est important de trouver des moyens efficaces pour aider les femmes violentées, c’est pourquoi La Maison La Montée, membre du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, presse le gouvernement d’ouvrir l’accès aux tests aux femmes victimes de violence qui demandent à être accueillies en maison d’hébergement.

Depuis le début de la pandémie, l’organisme a pu garantir la sécurité et la santé des femmes hébergées et de leurs enfants et pour continuer d’offrir ses services à celles qui en ont besoin. Parmi ces actions, des nouvelles mesures sanitaires ont été instaurées dans les
maisons d’hébergement, des représentations ont été faites auprès du gouvernement pour faciliter l’accès et le séjour des femmes en maison d’hébergement et de nouveaux moyens ont été mis en place pour aider les femmes victimes de violence conjugale qui ne pourraient
téléphoner à joindre des ressources.

Pour ce faire, la collaboration des commerces essentiels a été sollicitée. Des affiches ont ainsi été distribuées dans les pharmacies et les épiceries de Charlevoix. La maison est également en lien étroit avec SOS violence conjugale afin que les femmes puissent avoir accès en un seul appel à une maison d’hébergement.

Afin d’ éviter la propagation du virus et ainsi protéger la santé des femmes déjà présentes dans la maison et des équipes de travail, un lieu alternatif a été trouvé pour permettre aux femmes, qui tentent actuellement de fuir la violence conjugale, de faire une quarantaine avant d’intégrer une maison d’hébergement de la région. Toutefois, certaines femmes vont finalement se résoudre à rester avec leur conjoint violent pour éviter d’être confrontées à un protocole strict à respecter, pour deux semaines.

« Nous sommes inquiètes pour ces femmes et nous cherchons à diminuer les inconvénients relatifs au confinement », a mentionné Mme Néron. Tester toutes les femmes dirigées vers le lieu alternatif d’hébergement permettrait de réduire grandement la période de quarantaine, de les accueillir plus rapidement en maison et donc d’avoir davantage de places disponibles dans ce lieu alternatif. Cela ferait toute la différence pour ces femmes ».

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